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Publié par fxg

ITW Victorin Lurel

La loi compétitivité emploi applicable dès l’an prochain

Voeux-Lurel-2.jpgVous avez proposé, lors de vos vœux, une remise à plat de l’ensemble budgétaire dédié à l’Outre-mer. Expliquez-vous…

La feuille de route qui m’a été assignée est de faire une loi dite compétitivité emploi. Après le discours du président de la République, il faudra peut-être lui trouver un autre titre, même si l’objectif reste le développement, l’emploi, la compétitivité, l’attractivité... C’est vrai que l’exercice est difficile. Dans les 50 milliards d’économie que nous devons tous faire, quelle est la part de chacun ? Jusqu’ici, le gouvernement a préservé, autant que cela a été possible, la quote-part des outre-mer. Comment faire mieux avec ce que nous avons ? Faut-il un delta supplémentaire et quel serait son quantum ? C’est la question qu’on n’a pas tranchée en simulation. Il y a une mission des Outre-mer qui est à peu près de 2 milliards, il y a 1 milliard 100 de dépenses fiscales, autant en exonération de charges, le gouvernement y a ajouté 320 millions en CICE, et le président de la République a  pris des engagements (ça figure déjà pour 100 millions), dont il reste 400 millions… Comment faire une mise à plat pour être plus efficace ? Lorsqu’on trouvera le Graal, je vous le dirai.

Cela suppose-t-il une remise en cause de la défiscalisation ?

A priori non, parce que la défiscalisation a été préservée avec une stabilité assurée. On a simplement pris l’engagement d’en faire l’évaluation pour préparer la loi de finance initiale de 2017 et de tirer les conclusions de l’expérimentation du crédit d’impôt. Mais la défiscalisation est préservée jusq’en 2017. Donc il n’y a pas de soucis, ni de volonté de remise en cause.

Quand cette nouvelle loi sera-t-elle proposée ?

Je voulais une première lecture avant avril. Je voudrais un texte bref de moins de dix articles pour pouvoir le faire passer le plus vite possible. Il faudra peut-être, si la concertation va très loin, prendre un peu plus le temps pour une adoption à la rentrée prochaine et voir en quoi, elle pourrait être applicable dès l’an prochain.

Le patronat ultramarin préconise lui aussi sa remise à plat avec « un changement de moteur » et il plaide pour des zones franches totales. Qu’en pensez-vous ?

On accueille les idées ; je n’en récuse aucune a priori. La difficulté de l’exercice, c’est le coût budgétaire. Comment servir et mieux servir avec autant d’efficacité les Outre-mer. C’est l’équation qui sera l’alpha et l’oméga de la chose.

Dans le dossier carburant, le bras de fer que vous avez avec les pétroliers pourrait-il vous faire trébucher ?

Je ne conçois pas cela comme un bras de fer. Il y a une discussion un peu âpre. Nous restons ouverts. Les pétroliers sont très contents d’etre reçus à Bercy, moi aussi… Je suis très content d’avoir permis cela.

Les pétroliers réunionnais, la semaine derniere, puis les gérants, cette semaine, jouent tranquillement une partition dilatoire…

A deux reprises, les acteurs de la filière réunionnaise ont refusé de venir… Il y a des résistances et l’on comprend que pour un changement culturel, il faille un petit peu de temps, mais nous avons un butoir…

La date du 1er février ?

Oui, bien sûr. On est ouvert, mais clair et ferme.

Propos recueillis par FXG, à Paris

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