Malaise amerindien en Guyane
Les suicides sur le haut Maroni évoqués au Sénat
Mardi, la sénatrice écologiste de Seine-Saint-Denis, Aline Archimbaud a interpellé la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, sur l'augmentation du nombre de suicides sur le haut Maroni en Guyane. « Les peuples autochtones de Guyane, comme ceux du Canada, des Etats-Unis, et d'Australie, a déclaré la sénatrice, font partie des populations dont le risque suicidaire est le plus élevé. Ils font face à des conditions de vie considérablement dégradées et souffrent d'un manque de reconnaissance de leur mode de vie ancestral que la France a toujours refusé de prendre en compte. » C’est ainsi qu’elle a rappelé que la convention de l'Organisation Internationale du travail, reconnaissant le droit des peuples indigènes et tribaux, n'a jamais été ratifiée par la France.
Aline Archimbaud a demandé à la ministre quelles solutions elle entendait proposer pour « répondre aux besoins essentiels de ces populations, au respect de leurs modes de vie, et de leurs connaissances ancestrales, notamment par l'adaptation de l'école à la culture amérindienne ». Elle lui a encore demandé quelles garanties elle entendait donner à la poursuite du programme contre les suicides mené par l'association Ader sur le haut Maroni, et sur la possibilité de création d'un programme similaire sur le haut Oyapock.
George Pau-Langevin s'est montrée sensible à la problématique en confirmant sa volonté d'agir sur la prévention, sur la lutte contre les addictions et le phénomène d'isolement de ces populations.
FXG, à Paris