Marie-Luce Penchard et l'évolution institutionnelle en Guadeloupe
Marie-Luce Penchard et l’évolution institutionnelle en Guadeloupe
Le 26 juin 2009, le président de la République annonçait son intention d’ouvrir les chantiers d’évolution institutionnelle en Martinique, Guyane et Guadeloupe. Tandis que les deux premières collectivités ont choisi l’évolution immédiate (avec la tenue des référendums de janvier 2010 et la préparation actuelle des lois nouvelles portant sur le statut de ces deux DROM), la Guadeloupe demandait une période de réflexion de 18 mois. Ce serait donc le 26 décembre 2010 que le Congrès de Guadeloupe devrait avoir soumis une délibération au président de la République s’il y a une volonté d’évolution. Marie-Luce Penchard, ministre de l’Outre-mer a déclaré lundi 4 octobre : « Si les élus (de Guadeloupe) souhaitent aller vers une évolution institutionnelle, à défaut de document officialisant cette position, c’est la loi qui s’appliquera (c’est-à-dire la loi portant sur la réforme territoriale, NDLR). » La ministre a d’ailleurs évoqué la « demande orale » des élus de Guadeloupe et la « réponse orale » du président… Elle n’a d’ailleurs pas semblé devoir tenir compte de la date d’échéance de ces dix-huit mois, privilégiant plutôt une délibération du Congrès. « Le gouvernement n’est pas sûr aujourd’hui d’avoir cette délibération », a-t-elle fait remarquer. Elle a, par ailleurs, mis en garde les élus car « beaucoup d’échéances électorales peuvent perturber la tenue d’une consultation », à savoir les cantonales, les sénatoriales et la présidentielles en 2012. En conclusion, elle a indiqué que « la balle était dans le camp des élus guadeloupéens » et qu’il fallait « le fond et la forme ». Autrement dit, la délibération du Congrès est une étape obligatoire.
FXG (agence de presse GHM)