Martinique Top resa
« Nous n’avons pas déterminé la marque Martinique »
Devant la presse professionnelle de Top Résa, le salon professionnel du tourisme qui se tient en ce moment à Paris, la presidente du Comité martiniquais du tourisme (CMT), Karine Roy-Camille a déterminé quatre angles pour parler de la Martinique touristique ; l’authenticité (culture, économie, sport, rhum…), l’accessibilité (USA, Canada, Caraïbe, Brésil…), la durabilité (avec une implication de la population) et l’interactivité (avec les outils numériques). « L’objectif, explique-t-elle est de changer d’image pour obtenir un taux de satisfaction de 80 %, augmenter la fréquentation avec un objectif de 1 million de personnes en 2020 et augmenter les recettes du tourisme de 380 millions d’euros en 2020. »
Apres les chiffres catastrophiques de l’an dernier, l’activité touristique martiniquaise renoue avec la croissance (+6,2% de croissance globale). Il y a eu 641 000 passagers en 2012 contre 620 000 en 2010 et la croisière a connu une envolée salvatrice (41 142 croisiéristes en 2010, 92 103 en 2012). Le tourisme de séjour se maintient (478 000 en 2010, 496 000 en 2011 et 487 769 en 2012). Des chiffres « encourageants » selon Mme Roy-Camille. La France reste le premier fournisseur de touristes de la Martinique avec 384 526 passagers (78,8%). L’Europe en fournit 23 256 et le marché caribéen reste constant avec 13,5%.
S’appuyant sur le schéma régional de développement touristique adopté en 2011, le CMT a accompagné les 21 rénovations d’hôtels depuis 2010 (30 millions € dont 17 de subventions), les innovations (Palm villa et village de la Pointe au Vauclin), mais aussi le parc naturel régional qui valorise ses raisiniers uniques de la Caravelle comme l’oiseau gorge blanche, la baie de Genipa ou l’étang des salines… Murielle Thermed, communicante du Parc a vanté le patrimoine amérindien, la gastronomie d’antan, les contes et les veillées culturelles, le château Dubuc, la porte d’entrée de la Pelée, le jardin botanique de Saint-Pierre, le domaine Emeraude, la maison de la Caravelle… « La Martinique s’appuie sur ses atouts naturels exceptionnels », indique Mme Roy-Camille. Malheureusement, cet inventaire à la Prévert ne favorise pas dans la tete du visiteur potentiel la formation d’une « idée précise » de la Martinique. « Nous n’avons pas encore déterminé la marque Martinique. » C’est presqu’un aveu qu’a fait Karine Roy-Camille, en soulevant la question de l’image. Cette fois dans sa prochaine campagne de webmarketing, le CMT proposera « l’île aux mille couleurs ». Mais c’est provisoire puisque sa presidente a assuré que la définition de la marque Martinique était « un chantier à ouvrir pour donner à notre destination une grande visibilité, unique ».
FXG, à Paris