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Publié par fxg

Stéphanie Melyon-Reinette enquête sur la « Jaspora »

SMR.-06-11-c-lionel-Roy---2011--4----Copie---Copie.jpg« Mémoires de Jaspora » aux Editions Persée de Stéphanie Melyon-Reinette, préface de Mémona Hinterman.

« Mémoires de Jaspora » est un recueil d’entretiens menés avec des membres de la diaspora haïtienne ayant eu une expérience de vie en Amérique du Nord (aux Etats-Unis principalement [New York City et/ou Miami] et au Canada). On y retrouve des témoignages d’artistes (Jeanguy Saintus, Buyu Ambroise, Sabine Blaizin...), d’écrivains (Dany Laferrière par exemple), d’éducateurs, d’enseignants, notamment ceux qui travaillent à l’intégration des jeunes Haïtiens dans les écoles bilingues (créole/anglais) et qui œuvrent à lutter contre les discriminations qui leur ont été ou qui leur sont encore faites, d’activistes (Jocelyn Mc Calla, Jocelyne Mayas), de femmes politiques (Rosemonde Pierre-Louis), ou encore d’universitaires et sociologues. Ils donnent leurs points de vue personnels et aigus sur la vie d’un Haïtien aux Etats-Unis face à la racialisation ou l’ethnicisation de ce pays, face aux discriminations...

 C’est par ces lignes que Stéphanie Melyon-Reinette a souhaité suscité un intérêt à la lecture de son ouvrage consacré à la diaspora haïtienne, « pas tout à fait outre-mer au sens administratif, mais caribéenne tout de même », précide-t-elle car si elle sait que Haïti ne fait plus l’actualité (entre les présidentielles, la Syrie, etc…), elle n’en pense pas moins que la grande île francophone fera toujours l’actualité : « C’est une cause intemporelle et un sujet – me semble-t-il – inépuisable. »

FXG (agence de presse GHM)

 


Le témoignage de Dany Laferrière

« J’ai passé ma vie à éviter d’être nommé. Mais si les gens veulent me nommer, y’a pas de problème ! C’est leur affaire. Mais pour moi, je suis d’abord un individu, et puis…et puis je vis ma vie ! Et puis…dans cette vie-là, on est nommé tout le temps…à tous les secteurs, à tous les carrefours…si on vit en province, on est un provincial. Si on vit à Port au Prince, si on vient de tel quartier…enfin on est nommé…Si on arrive à Montréal, on est un immigrant…Si on arrive en Haïti, on est un diaspora(jaspora)…des choses comme ça ! Si on est un écrivain, on n’est pas quelqu’un qui écrit…on est un écrivain haïtien, on est un écrivain immigrant, ou un écrivain noir, ou un écrivain exilé…donc y’a toujours des dénominations ! [… ] Moi je suis obsédé par l’idée d’ « individu ». Parce que je viens d’une culture du « nous », je suis obsédé par le « je », comment le « je » peut rentrer dans le « nous », comment le « je » peut sortir aussi du « nous », sortir de ce « nous » collectif. C’est l’appropriation du « je », de sortir de ce « nous » collectif, prendre des décisions personnelles et non de race, et non de nationalité, et non de classe sociale. Même si toutes ces choses-là me forment, sont mes composantes.» 

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T
<br /> Sans être d'envergure sur le continent américain ou européen, un Wyclef Jean ultramarin au sens administratif du terme n'a pas émergé sur le plan médiatique en France. Donc j'espère que ce livre<br /> ne porte pas que regards de "pitié" sur Haïti et les Haïtiens<br />
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