Miss Tahiti, première dauphine de miss France et c'est tout pour les Outre-mer
Analyse électorale
A l'exception d'Hinarere Taputu, miss Tahiti, élue première dauphine de miss France 2015, les miss représentant les Outre-mer n'ont guère eu de chance samedi au Zénith d'Orléans. Chloé Mozar, miss Guadeloupe, et Mondy Laigle, miss Nouvelle-Calédonie, ont bien passé le premier barrage en étant retenue parmi les douze demi-finalistes, mais elles n'ont pas pas passé l'étape des cinq finalistes. Au mieux, la Guadeloupéenne a décroché le titre confidentiel de miss sympathie. Les efforts des miss Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte et Saint-Martin (c'était la deuxième participation seulement pour Saint-Martin) sont restés vains et n'ont su séduire suffisamment le jury présidé par Patriiiick Bruel et le vote des téléspectateurs. Il faut dire que Flora Coquerel, miss France 2014, est une métisse franco-béninoise et que, peut-être, la société organisatrice n'a pas voulu réitérer le cas de figure... C'est en tout cas les commentaires que pouvaient s'échanger certains accompagnants de nos miss d'outre-mer, lors du spectacle Le jury qui rassemblait la chanteuse Shy'm, l'ex miss France 2007 Valérie Bègue, la championne de natation Laure Manaudou, l'acteur de la série Profilage, Philippe Bas, l'humoriste quebecois Stéphane Rousseau ou l'animateur Jean-Claude Rechmann n'a eu la main que jusqu'à la qualification des cinq finalistes. Pour le final, c'est le public qui a téléphoné. Des numéros spéciaux avaient été mis en place pour les ultramarins. Leur participation a-t-elle été à la hauteur ? Les votes n'ont été communiqués que sur la finale. Et si les Polynésiens sont très bien organisés pour téléphoner en masse depuis l'autre bout du monde, il s'en est fallu d'un point seulement pour que le titre suprême échappe à leur candidate au profit de miss Pas de Calais, Camille Cerf. La Tahitienne n'est que première dauphine. C'est la troisième fois que ce titre échoit à Tahiti, tel une malédiction...
FXG, à Orléans
Miss Martinique, Moëra Michalon, était accompagnée de sa mère, de sa grand-mère Amélie Michalon, de sa tante et marraine, Marlène Beauroy, de ses cousines Mylène Hodebourg et Maïté Beauroy, de son frère Marvin et de représentants du comité miss Martinique.
Que ressentez-vous à l'issue du couronnement de miss Pas de Calais ?
Je suis un peu déçue, certes, puisque si je participais au concours, c'était pour gagner, mais je suis vraiment ravie du moment vécu, de l'aventure... J'ai fait de belles rencontres et je ne garde que de bons souvenirs.
Quand lors de la sélection des douze finalistes, votre nom n'a pas été prononcé, qu'avez-vous pensé ?
Le moment des douze est terrible ! Il y a beaucoup de filles d'un coup qui sont éliminées... C'est le moment où il y a le plus d'émotion... Alors, certes, ça crée de la déception, mais il y a avant beaucoup de personnes qui me soutiennent, ne serait-ce que ma famille qui a fait le voyage jusqu'à Orléans... Mais après j'étais heureuse parce que j'ai des amies qui ont été sélectionnée, notamment miss Tahiti, miss Nouvelle-Calédonie et miss Centre, donc j'étais ravie pour elles.
Que conseilleriez-vous à la prochaine miss Martinique pour emporter le morceau ?
Je lui dirai de rester elle-même, mais je pense qu'il n'y a pas vraiment de recette miracle. Il faut qu'elle donne tout, qu'elle s'investisse à fond, qu'elle reste pétillante tout au long de l'aventure même si des fois, ça peut être difficile. Il ne faut jamais perdre espoir et courage et se dire que tout est possible.
Qu'avez-vous envie de faire maintenant que le rêve de miss France est fini ?
Je n'avais pas prévu d'atterrissage ! Mais je vais déjà profiter de ma famille et mes parents, appeler mes amis... Mon retour en Martiniue est prévu pour le 14 décembre, mais je vais essayer de revoir d'autres miss avec lesquelles j'ai passé de bons moments et avec qui j'ai envie de tisser de bons liens. Je n'ai pas envie de partir comme ça.
Miss Guyane, Valéria Coelho-Maciel, était accompagnée d'une délégation composée de ses parents, de Chantal Marulier, Thierry Sébéloué (le neveu d'Henriette), Pierre-André et Sylvie Léo, Tania Berland-Sandot, Robert Sébas, Sophie Campillo, Tatiana Thuret et Yolaine Charlotte-Bolore, vice-présidente du comité miss Guyane.
Vous êtes un peu groggy à l'issue de cette élection de la nouvelle miss France...
Je reste un peu sous le choc... Heureusement, j'étais accompagnée et je tiens à remercier tous ceux qui ont parcouru 8 000 km pour moi. Ca me va droit au coeur de les avoir à mes côtés, car malgré le résultat, ils sont contents pour moi et fiers.
N'est-ce pas un peu décevant tout ça pour ça ?
Oui, c'est décevant puisque j'ai tout donné pour être dans les douze sélectionnées de la demi-finale et dans les cinq de la finale pour faire plaisir à ma Guyane et devenir la nouvelle miss France. Je ne suis pas arrivée jusque-là mais je suis quand même fière de ce que j'ai fait. J'espère aussi que la Guyane est fière de moi. Quoiqu'il en soit, je ne regrette rien de ma prestation et j'espère que la Guyane est contente pour moi. Je suis heureuse.
Que conseilleriez-vous à la prochaine miss Guyane pour y arriver ?
Je lui dirai de ne pas planifier quoi que ce soit parce que je m'attendais vraiment à être retenue dans les douze demi-finalistes et de ne pas y être a été un choc pour moi. Alors je lui dirai de rester elle-même.
Qu'avez-vous envie de faire maintenant ?
Maintenant, je ne sais pas. Ca va vraiment dépendre de ce qui va m'arriver... On va voir ce que la vie va me proposer, sinon je vais revenir dans ma belle région et reprendre mes études.
Chloé Mozar, miss Guadeloupe, était accompagnée par une importante délégation guadeloupéenne (ses parents, la créatrice de son costume traditionnel, Doudou Diez, des représentants de la ville des Abymes...), menée par le président du comité Guadeloupe, Fabien Rostal,
Comment vous sentez-vous après cette cérémonie ?
Je suis très heureuse ! Je ne regrette pas ce que j'ai fait car j'ai donné le meilleur de moi-même. Ca a été une très belle aventure avec des amitiés qui se sont créées et qui vont perdurer ! Maintenant, je suis contente de retrouver ma famille, mon comité et les gens qui m'ont soutenue.
Qu'avez-vous ressentie quand, alors que vous n'étiez plus que douze, votre nom n'a pas été prononcé pour décrocher la finale ?
A ce moment-là, on est un petit peu déçue parce que quand on arrive dans les 12, on espère être dans les cinq dernières pour être miss France. C'est un peu décevant, mais après quand on redescend, on réalise qu'on a vécu une belle aventure. Je n'ai pas démérité et si je ne suis pas arrivée à être retenue dans les cinq premières, ce n'est pas parce que je n'ai pas donné le meilleur de moi-même, c'est parce que, malheureusement, il y avait meilleur que moi...
Miss Pas de Calais a mérité sa couronne de miss France selon vous ?
Elle a donné ce qu'elle avait à donner et le public a voté pour elle. je ne peux pas aller à l'encontre de ce que le public veut. J'espère qu'elle représentera bien la France durant l'année à venir.
Que conseilleriez-vous à la prochaine miss Guadeloupe pour arriver à faire mieux ?
Je lui dirai tout simplement de rester elle-même, de profiter de l'aventure et de ne pas jouer un jeu parce que ça se voit.
Qu'allez-vous faire maintenant ?
je rentre en Guadeloupe mercredi et ensuite, avec grand plaisir, je reprendrai mon rôle de miss Guadeloupe au contact de la population de mon île.
Nadika Matthew-Gauthier, miss Saint-Martin
Comment avez-vous vécu cette épreuve ?
Très bien ! J'ai tout pris très joyeusement, je me suis beaucoup amusée. J'étais vraiment sereine.
Vous n'êtes pas un peu déçue ?
Ben oui ! On est toutes déçues ! Je suis surtout déçue de quitter toutes les filles parce qu'on s'entendait très bien. L'aventure était géniale et maintenant, c'est fini, ça fait un petit pincement au coeur. On a toutes mérité d'être miss France... Mais maintenant, je vais continuer mes études en essayant de les réussir au mieux.
Ingreed Mercredi, miss Réunion, était accompagnée de son père et de sa mère (malade, elle est restée dans la voiture lors du dîner de gala qui a suivi la cérémonie...), de Ridwan Moucan, Ikrahima Badate, Muriel Ramassamy, Elodie Somonin et du président du comité miss Réunion.
Comment avez-vous vécu cette cérémonie ?
Très bien... Je ne me faisais pas forcément d'illusion, mais j'ai vraiment profité de la soirée et je suis très heureuse que deux de mes grandes amies soient dans les dauphines de miss France, même si j'avais beaucoup d'espérances en elles et que j'aurai aimé qu'elles aillent un peu plus loin...
Qu'avez-vous ressentie au moment où sur les 33 miss régionales, on en doit en retenir que 12 et que votre nom n'est pas prononcé ?
Je me dis qu'on est quand même 33 et qu'on a toutes notre place. Je n'ai pas ressentie de déception, sauf peut-être pour la Réunion que je suis venue représenter. J'espère juste que j'ai pu au moins ramené le soleil de mon île sur scène et qu'ils ne m'en voudront pas pour mon résultat de ce soir.
Que conseilleriez-vous à la prochaine miss Réunion pour affronter cette épreuve ?
Je lui donnerai le conseil que j'ai suivi moi-même, c'est-à-dire de rester ce que je suis tout le long de l'aventure parce que miss France, c'est une personnalité à avoir et qu'on ne peut inventer. Chassez le naturel, il revient au galop ! Il faut donc rester soi-même parce que, au final, si on va dans une voie qui ne nous convient pas, ce n'est pas bénéfique, et pour la personne et pour le comité qui la suivra tout le long de l'année...
Maintenant que la fête est finie, comment allez-vous atterrir ?
Je n'ai pas encore atterri, c'est vrai parce que je suis encore avec mes 32 autres amies, mais je pense que quand je me retrouverai enfin avec mes parents, je me rendrai compte que c'est réellement fini. J'ai versé quelques larmes quand j'ai vu mes amies récompensées tant j'étais heureuse pour elles. Je me dis au moins ça, que toute cette aventure n'aura pas eu de mauvais côtés. J'ai fait des rencontres exceptionnelles et je compte bien les revoir !
Propos recueillis par FXG, à Orléans