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Publié par fxg

Mounkeila Drabo lance sa marque sur le Net

LKM.jpgC’est un jeune homme originaire de La Retraite à Baie-Mahault qui ne se satisfait pas de sa situation d’ingénieur informatique a Paris. Depuis un an, il a créé LKM. Trois lettres qui signifient « look at me » et qui sont l’enseigne de sa société. Il a designé et fait fabriquer des montres et des ceintures à base de silicone. Son principe est que ces objets se voient. Et pour que les éventuels clients sachent que LKM existe, il les fait porter par des artistes. Saik porte une de ses montres dans ses clips Suriviv’ et Handzup, Daly dans Boom BB, et encore la zoukloveuse Baronne. Le principe de Mounkeila est de faire travailler de jeunes Antillais avec lui. Son logo a été créé par le Guadeloupéen établi à Marseille, Fritz Dares (FTZ l’art). Ses photos sont faites par Wilem Néré…

Pour créer la société, il s’est associé à deux autres ingénieurs informatiques, dont l’un est comme lui, de La Retraite. Ils ont investi 5000 €, mais il porte seul le projet, pour le moment. « Notre étude de marché a été assez légère, mais nous sommes des fans de la mode et on avait confiance dans notre idée sans pour autant nous endetter. » Leur concept, c’est la tendance Swag. « Il faut que ca se voie ! » L’idée a germé au cours de soirées antillaises à thème. « J’achetais des montres pas chères pour aller avec ma tenue. » Et plutôt que de continuer à acheter, il a pensé à faire, « d’où l’utilisation du phosphorescent ».

Ses produits coûtent de 29 à 49 € et sont accessibles sur son site www.lkm-paris.com

Il vend depuis six mois et a écoulé environ 300 montres et autant de ceintures. Ses clients  sont plus à l’étranger qu’en France : Allemagne, Canada, Belgique, Hongrie, Papeete… Il communique à travers des pages facebook comme « a different type of art » qui revendique 400 000 abonnés. Mais il n’a pas encore vraiment de public antillais. C’est pour cela qu’il a décidé de sortir, le 25 avril, un smartphone avec double SIM et double stand by. 250 € garanti un an et un SAV. « « On veut prouver que nous, Antillais, avons aussi les compétences ! »

Si Mounkeila vend par Internet, il utilise les événementiels pour lancer ses produits. « On veut profiter des nouvelles tendances ! » Il sera ainsi présent à la Fashion music showroom, au loft Deux choses l’une, 7 rue des Petites écuries dans le 10e arrondissement, le 25 avril prochain.

Son but est de vendre assez pour pouvoir sortir sa gamme en série industrielle, « mais sans prendre de risque ». Il refuse de s’endetter pour cela.

FXG, à Paris

 


Un parcours classique

Mounkeila Drabo a 32 ans et se trouve à Paris depuis neuf ans. Sa mère est enseignante à la Réunion et attend une mutation en Guyane. Son beau-père est musicien et l’un des fondateur du groupe Dissonance

Il a suivi sa scolarité à l’école mixte 2 de Baie-Mahault, puis au college du Raizet. Il a passé son bac au lycée agricole (option écologie) puis a obtenu un BTS au lycée des Persévérants à Basse-Terre où il a étudié l’informatique de gestion. Il est parti à Paris pour poursuivre ses études, mais il trouve du travail dans une SSII où il est devenu chef de projet. « J’avais des compétences pour développer des choses par moi-meme, et c’est ce que j’ai fait avec LKM. »

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