Nathalie Fanfant, candidate UMP dans le XXe arrondissement de Paris
Nathalie Fanfant en campagne avec Fillon contre George Pau-Langevin
Nathalie Fanfant et Jacques-Yves Bohbot avaient donné rendez-vous à François Fillon au carrefour de la rue de Bagnolet et de la rue de la rue de la Réunion dans le XXe à Paris, mardi après-midi. Les deux candidats UMP, voisins de circonscription parisienne) viennent à cinq jours du 1er tour recevoir le soutien de l’ancien Premier ministre. Sur la placette, une petite troupe s’est formée. Rudolphe Granier, suppléant de Nathalie Fanfant, Guillaume Caristan son directeur de campagne (deuxième à droite sur la photo ci_dessus). Ce jeune homme est originaire du Morne-Rouge en Martinique par son père mais il a toujours vécu en région parisienne. Il est passé par l’INSEEC, une école de commerce, et est désormais en 4e année de sciences politiques à Grenoble. Un stage au groupe UMP à l’Assemblée nationale et le voilà lancé dans sa première campagne électorale, aux première loges : planning, contacts, rendez-vous, organisation… « Il faut tout préparer pour que Nathalie n’ait plus qu’à parler aux gens, exposer son programme. » Dans cette circonscription de gauche, le combat est rude pour l’UMP. Nathalie Fanfant le sait et assure à qui veut l’entendre qu’elle ne porte jamais de grandes boucles d’oreille. Elle est la challenger de George Pau-Langevin , députée sortante PS, promue ministre déléguée du gouvernement Ayrault et qui mise sur sa réélection pour y demeurer. La candidate socialiste a ironisé dans une réunion publique trois jours avant sur la candidate UMP : « une femme antillaise, cheveux courts et grandes boucles d’oreilles » et, qui plus est « catapultée », s’insurge Nathalie Fanfant. « Je suis parisienne, George le sait très bien. » Les deux femmes se connaissent. « Ministre déléguée à la Réussite éducative ? Ministre alibi », ironise Nathalie Fanfant . La pluie menace. Fillon est chez Bournazel, candidat UMP dans le 19e ; il fait dire de le rejoindre à la permanence de la rue des Pyrénées. Thierry Fanfant y est déjà, il vient voir le triomphe de son épouse avec François Fillon. « La roue tourne, dit-il. Un moment c’était moi, maintenant c’est elle. » Ils s’embrassent sous l’œil des photographes. Fillon arrive, fait la bise sur les deux joues de Nathalie Fanfant. La foule se presse derrière eux pour s’engouffrer dans la salle trop étroite. Fillon salue en « Nathalie et Jacques-Yves, les militants qui se battent depuis des mois avec une énergie fantastique ». La salle applaudit, ceux qui sont à l’extérieur se pressent près des fenêtres. « Vous êtes les combattants du terrain ! lance le nouveau chef de file de l’UMP à Paris. Je suis à vos côtés pour cette campagne et pour la suite. » Nathalie Fanfant rayonne aux côtés du héraut de l’UMP. Dans la rue, deux femmes tenant leurs petites filles par la main ont cru un instant que c’était George Pau-Langevin qui était avec Fillon. « Mais non, c’est la nouvelle candidate de l’UMP », rectifie l’une d’elles. Fillon parti, la réunion publique devait s’achever avec un débat « Education et famille ».
FXG (agence de presse GHM)
Interview Nathalie Fanfant, candidate UMP de la 15e circonscription de Paris
« Personne n’a du taper du poing sur la table pour que je sois investie »
Vous partez à la conquête d’une terre de mission. Vous y êtes vous préparée ?
Ca rend le combat plus intéressant ! Il faut faire beaucoup de terrain, aller à la rencontre des gens, travailler sur e programme qu’on propose.
Comment s’est passée votre investiture ?
Très simplement. J’ai décidé de me lancer dans l’aventure à la mi-décembre, j’en ai parlé à ma famille, mon mari et mes enfants, ensuite j’ai écrit ma lettre à la convention d’investiture et j’ai été investie.
Vous affrontez George Paul-Langevin, élue avec plus de 62 % il y a 5 ans. Comment appréhendez-vous le combat ?
Sereinement ! Elle a bien gagné la dernière fois ; on verra dans les urnes comment ça va se passer pour moi. Mais je fais campagne avec bonheur et je reçois un très bon accueil et j’y passe beaucoup de temps. Du coup, les gens me reconnaissent et viennent à ma rencontre, me parlent de leurs soucis mais aussi de leurs bonheurs. Ca me permet de défendre mes idées, mes valeurs.
Le soutien de François Fillon, est-ce important dans cette campagne ?
Son soutien est important bien sûr, aussi important que celui de tous ceux qui m’accompagnent. Mais c’est aussi un signe fort pour les habitants du XXe. Les personnalités importantes de la politique ne les oublient pas, viennent à leur rencontre. C’est ce que je voulais leur montrer : l’est parisien n’est pas l’oublié des responsables politiques de l’UMP. François Fillon vient aujourd’hui et j’en suis très heureuse.
Comment réagissez-vous à la caricature de copie qu’a dressée de vous votre adversaire socialiste ?
Si George Paul-Langevin parle de moi dans ses réunions, ça m’inquiète un peu pour elle. Elle ferait mieux de parler de logement, de sécurité, d’emploi, de santé. En termes d’alibi, C’est l’hospice qui se moque de l’hôpital ! Une ministre à la Réussite éducative, jusqu’à présent, personne n’a su me dire ce que ça voulait dire. Moi, je ne suis pas une militante alibi, je n’ai pas attendu 35 ans pour être investie, personne n’a du taper du poing sur la table pour que je sois investie. Moi, j’ai fait ma demande et j’ai été investie immédiatement parce qu’à l’UMP on tient compte de la compétence des gens et de leur parcours. Il n’y a pas besoin de l’intervention d’un tiers.
Propos recueillis par FXG (agence de presse GHM)