Nicolas Bedos mis en examen sur une plainte du Collectifdom
La juge parisienne Aïda Traoré a mis en examen Nicolas Bedos
Le 16 decembre dernier, la juge d’instruction au tribunal de grande instance de Paris a signifié à Nicolas Bedos, écrivain et chroniqueur du magazine Marianne, sa mise en examen pour complicité dans un délit d’injure publique raciale. Il lui est reproché d’avoir, dans deux chroniques de Marianne des 8 et 16 decembre 2012, employé « une expression outrageante, un terme de mépris ou une invective envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». Ces chroniques avaient été produites à la suite d’un voyage aux Antilles effectué par Nicolas Bedos. Les expressions visées par le procès-verbal d’interrogatoire de première comparution sont les suivantes : « Autochtones oisifs », « enculé de nègre » et « indolence insulaire ». Cette mise en examen fait suite à la plainte avec constitution de partie civile déposée par le Collectifdom, représenté par Mes Jules Ramaël et Eddy Arneton, et au réquisitoire du procureur de la République du 1er mars 2013. Pour les avocats du Collectifdom, « il s’agit de combattre tous les propos à caractère raciste. L’humour n’autorise en aucune façon l’injure raciale. »
Nicolas Bedos, laissé en liberté, a choisi de se faire défendre par Me Jean-Yves Dupeux. La procédure d’instruction pourrait durer un an.
FXG, à Paris