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Publié par fxg

 

 

La journée des noms du CM98 à Saint-Denis (93)

presentation-non-nou.jpgToute la journée de dimanche, l’association CM98 a présenté son dernier projet sur les premiers noms attribués aux esclaves libérés, après l’abolition en Martinique en 1848. Un livre a vu le jour, Non Nou.

Le CM98 a dévoilé aussi son programme de manifestations (chemin de fer et le grand rassemblement du 23 mai, Lanmèkannfènèg (14e édition). Jenny Hippocrate et Max Silla étaient kles parrazins de cette journée.

origine-de-son-nom---Alfred-Jocksan.jpgDes panneaux, ceux du mémorial itinérant, indiquent les noms de famille. Et pour aider ceux en quête, une salle de généalogie dispose des conseils  La grande majorité des visiteurs veut retrouver le noms de leurs aïeux esclaves et la commune où ils vivaient. Cet atelier de généalogie existe depuis 7 ans. Jacques Jason  fait savoir que leur source est fiable et objective : « Nous puissions les éléments dans les registres notariaux. » À la fin de la séance, une liste de noms est remise à l’intéressé qui pourra poursuivre ou approfondir sa recherche en se rendant chaque mardi à la permanence  de l’associatio. A Paris, plus de mille personnes par an sont reçues. Isabelle Brin, une jeune femme d’origine martiniquaise née en métropole, témoigne : « Je suis fière de ce que je suis, maintenant je sais d’où je viens. J’ai pris conscience de mon passé. Ce qui m’a donné confiance. »

Le moment fort de ce dernier dimanche d’avril était la présentation du dernier ouvrage, Non Nou. Le livre des noms de famille des habitants de la Martinique établi  entre 1848 et 1858. On apprend qu’il y avait 64 447 personnes qui étaient esclaves, sans état civil. Seulement un prénom et un matricule. A partir de 13 mars 1848, une commission s’est mise en place pour donner des noms aux habitants de 23 communes, et a créé le registre d’individualité. Il est inexistant pour les Pierrotins, car détruit lors de l’éruption de la montagne Pelée en 1802. En Guadeloupe, il existe un registre par commune. Les officiers d’état civil ne devaient pas donner le noms des maitres, sauf cas exceptionnel. Il fallait donner des noms variés et issus du calendrier. Les membres de l’association ont  épluché pour la Martinique 53 103 actes  notariales et trouvé 19 556 noms de nouveaux libres, un travail gigantesque qui a demandé des mois de travail et de réécriture. atelier-de-genealogie.jpgCes chercheurs sont des personnes que le vice-président du CM98, Emmanuel Gordien, désigne come les ouvriers de la mémoire. Le livre, Non Nou, sortira le 23 mai 2012, le jour du grand rassemblement  de « LAMEKANNFENEG » sur le parvis de la basilique des rois de France à Saint Denis (93). Sa couverture est plus claire que celui de «  Non An Nou », livre des noms de famille de Guadeloupe. Dans ce livre, chaque commune a son livret et la liste des noms.

Profitant de cette journée, le CM98 a lancé son programme du mois de la mémoire : Une chaine de manifestation se déroulera du 8 au 20 mai  par un chemin de fer  en six stations et sera clôturé par le 14e grand rassemblement annuel du CM 98 sur le parvis de l’hôtel de ville de la ville de Saint Denis, place Victor Hugo, le 23 mai. Ce jour-là, une grande fresque humaine et vivante sera réalisée pour marquer les esprits. Une cale de bateau négrier avec plus de cinq volontaires, sous la direction artistique de Solal Valentin et Max Diakok. Des participants sont recherchés pour sa réalisation.

Alfred Jocksan (agence de presse GHM)

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B
<br /> we all leave in a yellow submarine... yellow submarine...<br />
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T
<br /> Ca c'est pas gentil pour ton idole...Mélenchon<br />
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B
<br /> à mon avis ça sert pour voir si les choses ont mal tournées ou pas par la suite.<br /> <br /> <br /> par exemple, un autre cas, celui des révolutionnaires qui ont été dégagés en Algérie et par la suite, leurs descendants sont devenus des cons de droite ( de pieds noirs )<br /> <br /> <br />  <br />
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T
<br /> Donc un esclave nommé Gomis au Sénégal portant le numéro XXXX acheté pour la Guadeloupe, rebaptisé "Pierre" appartenant à un Maître M peut s'appeler aujourd'hui "DURAND Jean" Après avoir été<br /> renommé.....A quoi ça sert de savoir qu'on a eu un ancêtre esclave qui a été nommé (au hasard ?) Jean Durand ??????<br />
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T
<br /> Cela occupe, c'est une curiosité, mais....<br /> <br /> <br /> Malheureusement (ou heureusement) pendant que les empires européens se faisaient la guerre pour posséder des colonies et des esclaves pendant toute les périodes de<br /> l'esclavage, tout n'était pas figé, lisse et aussi simple que "le laisse entendre" cette activité du CM.<br /> <br /> <br /> En 1659, par exemple, la totalité du Sénégal devint un territoire français (ce qui était donc différent avant) et y fût construit un centre administratif de la traite. Les esclaves y étaient<br /> nommés et beaucoup de leurs descendants portent encore ce nom. Le nom de "Gomis", par exemple. Le nom de Vieira peut être tracé jusqu'à la rivière de Casamance (à l'époque portuguaise).<br /> <br /> <br /> Donc l'opération "non nou", "non an nou" ne peut concerner qu'une petite partie des familles antillaises, sans compter que de nombreux registres ont disparu vers<br /> Basse-Terre en Guadeloupe, par exemple (aussi).<br /> <br /> <br /> Si l'on veut parler de "généalogie" il faut retrouver le "prénom" d'esclave, pas seulement "son numéro". Ce qui est intéressant, c'est le nom de bateau, celui du commandant,<br /> l'origine de l'ex-esclave. Cela n'est pas (encore ?) le travail du CM98. Donc on ne peut parler de généalogie à propos de cette opération.<br /> <br /> <br /> "symboliquement" cette opération donne personnalité au descendant d'esclave, à partir de son nommage par l'Etat civil français, c'est le contraire qu'il aurait fallu faire si<br /> l'intention est de pratiquer une "généalogie".<br />
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