Numéricâble rachète SFR
L'Autorité de la concurrence donne un feu vert conditionnel au rachat de SFR par Numéricâble
Bruno Lasserre, président de l'Autorité de la concurrence, a indiqué lundi 27 octobre que son organisation avait donné un feu vert conditionnel à l'acquisition de SFR par Numéricâble. Si l'Autorité a émis un certain nombre de conditions à remplir pour éviter l'abus de position dominante, elle a confirmé la nécessité pour le repreneur de l'entité SRR à la Réunion de se séparer des activités mobile d'Outremer Télécom.
SRR, implanté depuis 1996, détient actuellement 56 et 55 % du marché à la Réunion et Mayotte. Orange, arrivé en 2000, détient 34 % des parts à la Réunion et 10 % à Mayotte, tandis qu'Outremer Télécom, implanté en 2007 (et racheté en 2013 par Altice - même groupe que Numéricâble), détient 10 % de parts à la Réunion et 36 % à Mayotte.
L'Autorité, en prononçant une injonction de cession, veut rétablir la situation antérieure du marché avec un rapport de force 40 % de parts de marché pour l'un et autant pour son principal concurrent Orange.
"Cette cession se fera, a indiqué Bruno Lasserre, sous la surveillance d'un mandataire indépendant que l'Autorité de la concurrence va nommer. Le repreneur sera agréé par l'Autorité."
Sans révéler l'échéance de cette cession (un délais existe, mais il est tenu confidentiel), l'Autorité a fait savoir : "Il y a déjà des concurrents qui se sont manifestés." Le vendeur devra prendre l'attache de l'AdC dès lors qu'un acquéreur se sera fait connaître. Ce rachat ne doit pas poser de nouveaux problèmes de concurrence. A priori, ce repreneur ne serait donc pas Orange, et ce ne serait pas non plus Mediaserv. Médisaerv a été rachetée par Canal +, elle-même appartient à Vivendi et Vivendi, propriétaire et vendeur de SFR, a choisi de garder 20 % du capital de la nouvelle entité. Tout acheteur éventuel d'Outremer Télécom doit être totalement indépendant de Vivendi, Altice ou Numéricâble.
FXG, à Paris