Inhumation à Gonesse de Claudy
ElisorLes obsèques du DJ guadeloupéen, Claudy Elisor, battu à mort la nuit de la saint Sylvestre au Blanc-Mesnil se sont déroulées mercredi en l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Gonesse (95) en présence d’une foule immense, dans la douleur et des larmes. L
e cercueil installé sous la nef est entré à 15 h 15. Trois photos de Claudy étaient disposées pour faire face à son épouse Fabienne, et ses deux enfants de 5 et 8 ans, Dylan et Océane. C’est dans ce même lieu, en juin 2002 que le couple célébrait son union... Le père Léon, curé de la ville voisine de Villiers le Bel, un proche de la communauté chrétienne antillaise, a célébré la cérémonie funèbre : « Devant un drame aussi grave, seul le silence peut convenir.
Cela parait indécent de parler lorsqu’on connait la souffrance qui habite l’épouse, les enfants et la famille. » La famille est réunie d’un côté du cercueil. De l’autre, les personnalités et amis qui ont fait le déplacement. Le délégué interministériel, Patrick Karam, le directeur du cabinet de la sous préfecture de Sarcelles, Michel Bernard, la conseillère régionale Janine Maurice-Bellay, le conseiller municipal de Sarcelles, Jean-Pierre Passé-Coutrin, d’autres élus des villes voisines et un grand nombre de présidents d’associations antillaises.
Aucun représentant de la ville du Blanc-Mesnil ou de la préfecture de la Seine Saint Denis n’assiste aux funérailles.
Le corps de Claudy est ressorti à 16 h 35, devant une foule en larmes… Dans son homélie funèbre, le père Léon a dit : « Derrière ses larmes, il y a une immense espérance. Et ce qu’il faut faire aujourd’hui, c’est s’engager à tout faire pour lutter contre la violence et la mort. »
Texte et photos Alfred Jocksan (agence de presse GHM)
Reactions
Patrick Karam, délégué interministériel et conseiller régional d’Ile de France:
« Mes premières pensées vont à la veuve et ses deux enfants. Demain, elle va se réveiller et elle sera seule à élever ses deux enfants et seule à faire face aux problèmes matériels. Il faudra l’aider. C’est l’ensemble des Antillais, ceux de l’Hexagone et ceux de Guadeloupe et de Martinique qui sont aujourd’hui bouleversés. Je souhaite qu’il n’y ait pas de cycle de représailles ou de vengeance. Nous devons faire confiance à la justice de notre pays et rester digne dans l’épreuve et dans la souffrance. Je serai intransigeant sur la recherche de la vérité et des coupables. Cela me parait urgent. »
Jean-Pierre Passé-Coutrin, conseiller municipal de Sarcelles, délégué aux sports :
« Je suis amer. Je lance un appel au calme et à la raison. Il ne faut pas rendre des coups pour des coups, il faut chercher à se rencontrer, à dialoguer, échanger et faire confiance à la justice. Nous devons tempérer pour que le calme revienne et l’amour devienne vainqueur. Aujourd’hui, il faut chercher la cause de cette violence et trouver comment l’éradiquer, la supprimer. »
Janine Maurice-Bellay, conseillère régionale Ile de France et présidente de l’AMEDOM :
« C’est horrible ce qui s’est passé. Une femme et ses deux enfants sont là, dans la douleur et le désespoir. Je leur apporte tout mon soutien, toute ma sympathie pour qu’ils sachent aujourd’hui, demain et après demain que je serai à leur coté. Maintenant, il faut apporter une réponse à cette violence gratuite ».
Propos recueillis par Alfred Jocksan (agence de presse GHM)
thierry 20/01/2011 19:29
thierry 14/01/2011 08:32