ODEADOM
L’ODEADOM et les RITA au Salon de l’agriculture
La traditionnelle conférence de presse de l’office de développement des agricultures domiennes (ODEADOM) était consacrée, lundi, aux RITA. Les réseaux d’innovation et de transfert agricole présents dans les cinq DOM ont été mis en place en 2011 pour accompagner le développement local des productions de diversification animale et végétale. Ces RITA rassemblent tous les acteurs du dispositif recherche, développement, formation, à savoir le CIRAD, l’INRA, les trois instituts techniques (Armeflhor a la Réunion, IT2 et Ikare aux Antilles et en Guyane), les chambres d’agriculture, les directions locales de l’agriculture et de la forêt, mais aussi les instituts techniques nationaux du réseau ACTA que préside Jacques Lemaître. « Les agriculteurs veulent du concret, a déclaré ce dernier, pour appliquer utilement les résultats obtenus dans les labos sur leurs champs. » Le soutien des centres techniques nationaux est intéressant, mais les problématiques des agricultures de diversification en Outre-mer sont spécifiques avec le climat tropical qui nécessite des produits phyto-sanitaires ou antibiotiques adaptés. Les grands laboratoires ne veulent pas investir dans ces produits de niche et les réseaux RITA avec les CIRAD présents dans les grands pays voisins comme le Brésil, l’Afrique du sud ou Madagascar sont des têtes de pont pour savoir comment les agriculteurs étrangers procèdent dans leur milieu tropical. Avec cette limite que les DOM appartiennent à l’Europe avec les contraintes, mais aussi protections du milieu, que cela implique. Le fond des choses, c’est surtout qu’il va falloir agir avec de moins en moins d’intrants et c’est là que l’innovation doit peser. Pour Daniel Berthomme, président de la chambre d’agriculture de la Martinique, les RITA peuvent mettre à la disposition des agriculteurs « un maximum d’outils avec un maximum d’efficacité sans avoir à multiplier les opérations ». D’où la nécessité partagée par tous d’achever la constitution de ces réseaux. Un séminaire, vendredi, en marge du salon et en présence du ministre de l’Agriculture, sera justement consacré aux RITA. Pour l’heure les RITA travaillent sur les aubergines et anthuriums à la Réunion, la production vivrière et l’approvisionnement du marché local en Guyane, une plateforme de diffusion des cultures innovantes et écologiques pour la diversification fruitière et maraîchère à la Martinique ou encore le renforcement de la maîtrise sanitaire des éleveurs à la Guadeloupe.
FXG, à Paris
Un président mahorais à l’ODEADOM
Omar Boitcha, jeune agriculteur de Mayotte, a succédé en janvier à la Guyanaise Gabrielle Nicolas à la présidence tournante de l’ODEADOM. Ce trentenaire exploite avec son père sur la grande île de Mayotte une surface de 8 hectares plantés en ylang-ylang et vanille. Il fait aussi du maraîchage bio et un peu d’élevage.