ONDOM
Un observatoire national des originaires d’Outre-mer
Cela faisait quelques mois que Sophie Elizéon, déléguée interministérielle à l’égalité des chances des Français des Outre-mer, évoquait le recours d’une ressource nouvelle à la bonne connaissance des originaires d’Outre-mer dans l’Hexagone. Hier matin, cette structure dénommée observatoire national des originaires d’Outre-mer (ONDOM), créée depuis 2011, s’est présentée devant un parterre d’associatifs ultramarins réunis au ministère des Outre-mer. Son président Antoine Prudent s’est exprimé sur les buts poursuivis par son association : « Analyser, organiser et diffuser sur l’ensemble du territoire national, des études concernant la situation des domiens au niveau éducatif, social, culturel et économique. » Outre les études élaborées à partir de données fournies par des organes publics et privés, l’observatoire se propose de mettre à disposition un centre d’échange d’informations, d’assurer une collecte systématique de données dans les domaines suscités, d’accompagner, les actions de sensibilisation sur ces questions et d’observer la situation des originaires d’outre-mer sur le territoire national.
« La place des ultramarins n’a rien à envier aux communautés immigrées », a déclaré le président Prudent évoquant les problèmes de discrimination et la nécessité de disposer d’un outil capable de « mesurer la visibilité sociale, économique et culturelle de ces citoyens issus des outre-mer français afin d’orienter mieux les politiques publiques ».
L’ONDOM est composé de trois collèges. Le conseil d’administration est chargé de fixer un programme de travail annuel d’enquêtes, d’exploitations statistiques et d’études permettant d’analyser les évolutions des conditions de vie dans les villes et d’y évaluer les politiques qui sont mises en place. Le conseil scientifique et technique est chargé de s’assurer de la qualité scientifique des travaux avant validation par le conseil d’administration. Et enfin, le conseil de sages, composé de personnalités chargées de l’éthique et de la neutralité de l’observatoire.
L’ONDOM entend procéder à un état des lieux des associations et organismes concernés, de recenser la communauté domienne sur l’ensemble du territoire. Il propose encore d’évaluer les politiques publiques quant à l’efficience des actions proposées et l’opérationnalité des décisions.
L’état des lieux du tissu associatif en region fera l’objet de deux enquêtes. La première concerne la présence ultramarine en province et ses résultats devraient être connus à la fin du premier semestre 2014. La seconde, concernant l’Ile de France, se déroulera pendant l’année 2014.
Les études thématiques au programme de l’année 2014 concerneront les questions des discriminations, de l’éducation, de la santé et de la memoire.
Pour mener à bout son programme, l’ONDOM a signé hier trois convention, l’une avec la délégation interministérielle, la deuxième avec l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acsé), et la troisième avec l’Association pour les équipements sociaux (APES).
FXG, à Paris
Photo : Antoine Prudent et Nicole Etienne, président et vice-président de l’ONDOM