Pani Rhum au verre à Saint-Malo
La colère des rhumiers à Saint-Malo
Certains rhumiers présents à Saint-Malo laissent entendre qu’ils pourraient abandonner la place quand d’autres se mettent à rêver secrètement que la Route du rhum puisse prendre son prochain départ à Brest, « une ville où l’on nous accueille » ! A l’origine de ces rumeurs, le refus de la Ville de Saint-Malo de délivrer pour six stands des autorisations de vente des ti punchs ou de planteurs au verre. « On est censé vendre des bouteilles et on n’en vend pas, se plaint l’un d’eux. Il y a bien des dégustations mais en cachette ! » Depuis lundi, les rhumiers ont alerté le président Lurel pour qu’il intercède auprès de René Couano, le maire de Saint-Malo. « Aucun problème », assure un proche du président de la Région Guadeloupe qui justifie ces mesures eu égard aux exigences des commerçants locaux. Des explications qui hérissent ceux qui voient les stands Pelforth et Coca distribuer à longueur de journée leurs produits… « Il y a une volonté politique d’humiliation. Ce ne sont pas sept stands de rhums qui vont mettre en faillite les bistrotiers malouins ! » Seuls le restaurant du village de la Route du rhum et le stand de la CCI de Pointe-à-Pitre ont été habilités à vendre du rhum au détail. A 4 € le ti punch ! A ce tarif-là, on comprend mieux la colère des rhumiers qui (tant pis !) vendent leur alcool au verre en douce et en totale contravention.
FXG (agence de presse GHM)