Pas d'audimat pour France Ô
France Ô n’est pas encore mesuré par Médiamétrie
La direction de la communication de France Ô a certifié qu’aucune étude quantitative n’avait encore été lancée sur l’audience de la chaîne France Ô. Au moment où le groupe France Télévisions a publié les résultats des mesures Médiamétrie (29.9 % de part d’audience pour l’ensemble des chaînes du service public), des salariés de la chaîne de Malakoff se sont étonnés qu’aucun chiffre ne soit disponible pour France Ô. Il n’en fallait pas plus pour qu’en interne, des rumeurs se répandent, souvent par mails interposés : « Ils ont injecté 23 millions d’euros dans la grille de rentrée de France Ô, il y a six mois, avec comme objectif immédiat de faire 1 %. C’est une catastrophe : l’indice Médiamétrie est si bas, 0,1%, que la direction a décidé de ne pas le publier. » Laurence Ansay, directrice de communication externe de la chaîne, n'admet que des mesures qualitatives et précise même : « Je vous confirme que France Ô n'est pas mesurée par Médiamétrie. » Le directeur de la prospective et du conseil éditorial, Rémi Festa tient le même discours et se demande d’où peut bien sortir de chiffre de 0.1 %. « Nous procédons à des études qualitatives sur la perception que le public a de la chaîne et de certains programmes. Ce sont des études qui s’appuie sur des focus groupe et qui ne sont qu’un outil de pilotage interne. » En clair, elles servent à vérifier si le public visé est satisfait de l’offre, ou encore si certains programmes conquièrent de nouveaux téléspectateurs. Avec une finalité, celle d’optimiser l’offre par rapport à la demande. Mais ces études ne font pas un bilan global, mais un travail sur certaines émissions. On appelle ça en jargon professionnel, du « fine tuning ». Quant à procéder à des études quantitatives d’audience, Rémi Festa confirme que des discussions avec Médiamétrie doivent avoir lieu. C’est une question de coût car si l’outil Médiamétrie a une vraie utilité pour la politique éditoriale d’une chaîne de télé comme pour sa politique commerciale, le prix d’une mesure quotidienne, programme par programme s’élève à un peu moins de 2 millions € par an. Claude Esclatine indiquait, dès le mois de juillet dernier, que les premières mesures quantitatives ne seraient, dans un premier temps que bimestrielles ou trimestrielles. Six mois après le lancement de la nouvelle grille de programmes et alors qu’une première campagne d’affichage dans le métro parisien s’achève seulement, il semble que la priorité de la direction soit sa nouvelle politique de programme et l’amélioration de la notoriété de la marque France Ô.
FXG (agence de presse GHM)