Pas de second multiplex aux Antilles pour la TNT
Pas de deuxième multiplex pour la TNT
Après le lancement du 1er multiplex et de la TNT en novembre 2010, il semble que la perspective d’obtenir le deuxième (qui était annoncé à l’époque) s’éloigne de plus en plus. C’est désormais une certitude pour les professionnels de la place antillo-guyanaise même si le CSA reste très discret sur ce point. La confirmation qu’il a donné de cette information reste laconique et absconse, comme pour mieux se dédouaner : « Les dernières chaînes analogiques qui n'ont pas été lancées en TNT en novembre 2010 ont été autorisées en numérique avant l'été et devraient se lancer en TNT d'ici la fin de l'année (en même temps que l'extinction de l'analogique). Il s'agit d'Eclair TV et de Zouk TV, respectivement en Guadeloupe et en Martinique. On attend que des porteurs de projets privés ou publics se fassent connaître pour lancer un nouveau multiplex. » Or, on sait maintenant que TF1 et M6 ne s’embarquera pas dans cette aventure, ni d’ailleurs les petites chaînes de la TNT, comme Direct 8, NT1 ou W9… C’est bien trop cher (pour prétendre à avoir au multiplex en Guyane, le CSA rappelait aux postulants à une fréquence de télé locale qu’il en coûtait 120 000 € par an !) Alors pour que les chaines comme Eclair TV en Guadeloupe et Zouk TV en Martinique puissent émettre après l’extension de l’analogique, il leur faudra s’équiper de simplex, c’est-à-dire qu’ils devront investir dans leur propre émetteur numérique. Il en coûte quelque 25 000 € pour un émetteur de 500 watts. Conscient des difficultés pour les chaînes locales, le gouvernement leur a accordé une aide à la diffusion pour trois ans. La première année, elles devraient toucher 90 %, 70 % la deuxième année et 30 % la troisième. Il faut dire que là encore tout n’est pas bien net. C’est la société ROM 1 (Régie Outre-mer 1), émanation de France Télévisions, qui est chargée de ce dossier de la diffusion. Le problème est que TDF voudrait faire payer l’hébergement des équipements aux opérateurs de télé locale privée. Et ça, ça rend furax la Fédération des télés privées que dirige Jean-Claude Asselin de Beauville.
FXG (agence de presse GHM)