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Publié par fxg

Philippe Makaïa et son sextet au théâtre de Ménilmontant

L-homme-de-Cocoyer-Philippe-Makaia---Alfred-JOCKSAN.jpgLe tambourinaire de Cocoyer à Morne à L’eau, Philippe Makaïa, a donné un concert mémorable au théâtre de Ménilmontant à Paris,  jeudi soir, devant un public de connaisseur et conquis.

Après son concert du mois dernier aux puces de Saint-Ouen, le remarquable tambouyé Philippe Makaïa avait donné rendez vous à ses aficionados  dans l’Est de la capitale pour une soirée de présentation de son nouveau groupe, le Makaïa sextet band. Le Mornalien est accompagné à la guitare du Guadeloupéen Thierry  Téplier  dit Krazée, du New yorkais, Harry Crokett à la batterie, du Martiniquais Pierre Chabrel au trombone, de la Jurassienne Claire Gillet à la contrebasse et d’un autre jeune de New York multi instrumentiste (trompette, flute et guitare), Josiah Woodson. Enfin, Makazïa avait invité le frappeur de peau, Jony Lerond dit Somnanbil.

Les-musiciens-en-scene-au-theatre-de-Menilmonant---Alfred.jpgPhilippe Makaïa est un homme qui reste  fidèle à la tradition ancestrale. Sa musique fait une grande place aux anciens tels Carnot, Vélo, Loyson ou Konkett. « Ils sont à la base de ma musique. Ils ont été là avant moi », lâche le maitre ka. Ces hommes, il les a côtoyés dans sa jeunesse et a eu l’occasion de partager leur scène. «  Il y a sept ans mon style était purement dans la tradition, maintenant, j’essaie de faire une musique évolutive. »

Celui qui frappe sur sa propre marque de tambour qu’il souhaite commercialiser possède un incroyable sens du rythme et de l’improvisation. Assis sur le ka, ses doigts caressent la peau d’un geste sûr et maîtrisé délivrant une gracieuse mélodie. Sa voix posée donne le frisson. Il berce les spectateurs à leur faire oublier le quotidien. C’est le fruit de son expérience acquise en parcourant le monde avec les plus grands de la scène mondiale. Philippe-Makaia-le-tambouye-guadeloupeen---Alfred-Jocksa.jpgMakaïa s’est illustré aux cotés de Lyz Mac Comb pour le gospel, du grand saxophoniste Pharoah Sanders, David Murray, Cheick Tidiane Seck, Chris Henderson et les incontestable maîtres de la musique africaine, cubaine, chilienne et bien d’autres… A l’image du saxophoniste guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart, il développe une nouvelle conception du jazz-ka. « Je veux faire une musique que tout le monde apprécie, une mélodie qui reste dans la tête », dit il en souriant. Son nouvel album Ka évolution est en gestation ; il sera mixé à Londres et sera dans les bacs au printemps.

Alfred Jocksan (agence de presse GHM)

 

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