POSEI
Lurel et le POSEI
« Combat franco-français, combat par anticipation… » En ce qui concerne le POSEI, le vrai combat à mener selon Victorin Lurel, se fait en deux phases. La première est face à l’Europe. « Le budget est contraint et la France s’est très bien débrouillée. Il faut faire en sorte que les enveloppes octroyées aux Outre-mer soient préservées mais mieux encore augmentées. » Le Foll et Lurel veulent un abondement de l’enveloppe pour tenir compte de la rupéisation de Mayotte (6 millions) et pour accompagner l’augmentation de la production des filières de diversification (au moins 14 millions). « Si par malheur, l’enveloppe devait rester stable, nous aurons un probleme franco-français pour abonder l’enveloppe dévolue à la diversification agricole. » Aujourd’hui sur 280 millions, 129 vont à la banane et 75 au sucre. Il reste 75. La question du maintien de l’ODEADOM étant réglée, reste la deuxième phase : la répartition de l’enveloppe, mais aussi le nouveau modèle de développement agricole. « J’ai demandé aux préfets et présidents de régions d’engager un débat sur le nouveau modèle agro-écologique porté par Stéphane Le Foll et qui prévoit un volet Outre-mer que je porterai. » Lurel souhaiterait aussi que les professionnels débattent de l’épandage aérien car la sortie du traitement aérien annoncée par le Premier ministre devrait s’accompagner de la mise en œuvre de nouvelles pratiques culturales. « J’attends des territoires que remontent des propositions avant la rentrée de septembre en matière de développement moins productiviste, moins intensif, moins utilisateur de produits phytopharmaceutiques. Si on fait cette réorientation, il faudra trouver des financements appropriés. D’où la question de la possible répartition. Mais il y a en ce moment des coups de semonce par anticipation pour éviter de poser la question et d’avoir un vrai débat. »
FXG, à Paris