Puzzle media, Riding zone et Isabelle Adjani
Jonathan Politur, producteur (Puzzle media)
Alors qu’il fête la 200e de Riding zone sur France O (le 28 avril), le producteur guyanais, s’ouvre les portes d’Arte avec un documentaire consacré à Isabelle Adjani (le 5 mai). Interview
« Isabelle Adjani cherchait une vraie relation de confiance avec un producteur »
Six ans apres la première diffusion de Riding zone, que de chemin parcouru…
C’est vrai que les débuts ont été tres difficiles. Au début, je faisais pratiquement tout, seul, même le coursier ! A part le montage, je touchais vraiment à tout. Aujourd’hui, c’est avec beaucoup d’émotion que je vois les nouvelles dimensions prises par l’émission. Je le dois à France O et à sa nouvelle équipe, même si Luc Laventure avait accepté le programme à l’époque. Mais avec l’arrivée de Gilles Camouilly et Benjamin Morel, les rapports ont totalement changé et, aujourd’hui, le programme s’est installé. Il a trouvé son public et surtout, la chaîne nous fait vraiment confiance.
Parlez-nous de vos débuts à la télévision…
J’ai commencé à la pire époque de la télé. Il y avait une multitude de chaînes mais peu de moyens. Une époque aussi où les grosses chaînes, par mesure de securite, préféraient travailler avec de gros producteurs avec lesquels elles passaient des contrats cadre…
Qu’y aura-t-il au programme de cette spéciale 200e ?
On trouvera les meilleures séquences de l’univers des sports extrêmes avec des chutes, des records comme ceux de Taig Chris au départ de la tour Eiffel, Félix Baumgartner, du surf de vagues géantes… Mais ce qui fera la particularité de cette émission, c’est qu’on a convié une bande de personnalités, un petit peu comme les enfants de la télé, qui aiment tous l’univers du ride, Laury Thilleman, Tété, Laurent Bignolas, Renaud Lavillénie, le champion olympique à la perche, ou la longboardeuse réunionnaise Justine Mauvin… Ils vont se retrouver en plateau pour discuter de leur passion, mais ils se sont aussi prêtés au jeu des défis.
Lesquels ?
Renaud Lavillénie va faire de la voltige aérienne, Taig a testé le jet board, un truc qui fait comme Iron man, Laury va faire des figures en ski sur un coussin d’air… Plein de choses comme ca.
Que va faire Tiga, l’animatrice ?
Elle va essayer l’activité créée par le comedien Thomas Sisley, le free jump. Il s’agit de sauter, parfois de 20 mètres de haut, dans un coussin qui rappelle ceux des pompiers pour réceptionner et amortir les chutes…
Riding zone carbure et voilà qu’on retrouve votre société, Puzzle média, sur un terrain inattendu avec ce documentaire pour Arte : Isabelle Adjani, deux ou trois choses que l’on ne sait pas d’elle…
J’ai fait une tres belle rencontre avec Franck Dalmat et c’est grâce à lui que j’ai rencontré Isabelle Adjani. Elle cherchait une vraie relation de confiance avec un producteur et l’on est parvenu à monter ce projet ensemble. On propose le premier film officiel sur sa vie. Un portrait intime que nous avons co-produit avec elle. Elle dit tout, se dévoile, parle des problèmes qu’elle a eus avec les media, de la rumeur… Elle parle de sa passion pour le cinéma et, franchement, à une époque où l’on a l’impression que n’importe qui veut faire du cinéma, façon Paris Hilton, en voyant ce portrait, on se rend compte que le cinéma, c’est du travail, de la passion et qu’Isabelle Adjani, c’est juste un génie.
Revenons sur terre, Riding zone est-elle reconduite, la rentrée prochaine ?
Normalement, il n’y a pas de risque, mais ca me fait un petit peu peur… C’est tellement énorme ce qui nous arrive entre un prime spécial pour Riding zone, l’immeuble de France TV aux couleurs de la chaîne… J’espère que ce n’est pas juste le point d’orgue !
Avez-vous conscience de ce que vous pouvez représenter pour tous les gens qui ont fréquenté le cabinet médical de votre père à Cayenne ?
(Rires…) Je ne sais pas si c’est un exemple. Le seul truc à faire passer, c’est qu’il faut aller au bout de son délire. Il ne faut pas se limiter. Qu’on veuille devenir journaliste, médecin ou footballeur, il faut etre passionné, aller au bout… Comme dans Riding zone, où l’on est tous des héros.
Propos recueillis par FXG, à Paris
Photo : RDG