Quel secrétariat national outre-mer à l'UMP ?
L’Outre-mer dans le nouvel organigramme de l’UMP
Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a présenté mardi la nouvelle équipe dirigeante du parti. Les postes ont été répartis entre copéistes et fillonistes. Mais pour l’instant, il ne s’agit que de l’exécutif du parti qui a été nommé avec le bureau et les délégués généraux. Si parmi eux, on ne compte aucun ultramarin, il faudra néanmoins attendre quelques semaines avant que la totalité du nouvel organigramme de l’UMP ne soit connu. La nomination des secrétaires nationaux, des conseillers politiques pourrait ainsi intervenir d’ici le mois de février. Le poste de secrétaire national à l’Outre-mer occupé successivement par Michel Diefenbacher, Marie-Luce Penchard et Eric Raoult n’a pas, à proprement parler, de favori pour l’heure. L’UMP n’a plus beaucoup de parlementaires ultramarins. Ils sont deux sénateurs en Nouvelle-Calédonie, Hilarion Vendegou et Pierre Frogier. Ce dernier vient rarement siéger... En Polynésie, Gaston Flosse (tout juste condamné à 5 ans de détention ferme) n’appartient plus à aucun groupe politique de la haute assemblée. A la Réunion, ils sont deux : Jacqueline Farreyrol et Michel Fontaine. Ce dernier, s’il est président de la fédération UMP de la Réunion, a deux handicaps : c’est un président trop discret et il a été condamné en juin dernier pour favoritisme…Quant à Didier Robert, un des deux seuls présidents de Région à droite, on ne sait plus dire s’il est encore à l’UMP… A Mayotte, un sénateur est UMP, c’est le maire UMP de Mamoudzou, Abdourahamane Soilihi. Il est peu connu. Du côté des Antilles, Bruno Magras (Saint-Barthélemy) et Louis-Constant Fleming (Saint-Martin), s’intéressent davantage à leurs collectivités qu’à l’UMP au niveau national. Qui plus est, ce dernier est fâché avec le seul député UMP d’outre-mer, Daniel Gibbs, élu de Saint-Martin, lui aussi extrêmement discret. La nouvelle équipe dirigeante ira-t-elle chercher son secrétaire national chez les anciens ministres de l’Outre-mer ? Ces derniers seront-ils intéressés ? Baroin vise mieux. Mariton et Estrosi sont déjà dans le nouvel organigramme, Jégo est parti à l’UDI. Restent Dominique Perben et Marie-Luce Penchard qui connaissent le job. Le premier a souvent fait office de spécialiste et laz seconde, bien décidée à se battre contre Victorin Lurel, pourrait trouver là une estrade qui lui donnerait de la visibilité. C’est une filloniste et si la règle des binômes copéistes/fillonistes s’applique aux secrétariats nationaux, il faudra lui trouver un pendant. La Réunionnaise Samia Badat, proche de Copé pendant la présidentielle, semble ne plus briguer de poste officiel tant qu’elle exerce une fonction au sein de la FEDOM. Nathalie Fanfant, Martiniquaise de Paris, jusque là en charge du secrétariat national à la lutte contre les discriminations, pourrait être tentée (elle a brigué un temps la délégation interministérielle à l’égalité des chances des Français d’Outre-mer, affronté George Pau-Langevin aux législatives et elle a de l’ambition). On peut aussi chercher du côté des anciens parlementaires comme Gaël Yano, (Nouvelle-Calédonie), ancien secrétaire national aux politiques outre-mer, ou René-Paul Victoria, premier président de l’UMP à la Réunion. Il a toutefois participé, comme Didier Robert ou Michel Fontaine à y saborder le parti avec la création d’Objectif Réunion en 2008… Mais avant de se perdre en conjecture, une source interne à l’UMP glissait hier encore : « Il n’est pas dit qu’il y ait un secrétaire national à l’Outre-mer… » Si Jean-François Copé a raison de croire possible une vague bleue aux municipales de 2014, pas sûr qu’elle touche déjà les Outre-mer.
FXG, à Paris