Relance des permis aurifères en Guyane
Macron et Royal d'accord pour relancer les projets miniers
Le président de la Région a rencontré mardi les ministères en charge du développement de l'orpaillage légal, Emmanuel Macron (Economie) et Ségolène Royal (Ecologie).
Rodolphe Alexandre a d'abord été reçu par Emmanuel Macron, ministre de l'Economie. Au menu de ces rencontres, le problème du développement aurifère. "Sans tabou", a cru bon de préciser le président de Région, heureux de pouvoir affirmer que le projet de compagnie nationale minière est "pratiquement mis de côté en raison de problèmes de financement". Emmanuel Macron et Rodolphe Alexandre ont évoqué les cas précis de la Newmont, Auplata et Nordgold... "Nous allons reprendre l'instruction des dossiers, a indiqué Rodolphe Alexandre. Cela devrait prendre deux ou trois ans puisque ça suppose des maillages de voies, d'énergie..." Même son de cloche avec Ségolène Royal qui a donné son feu vert. Plus globalement, il s'est agi d'évoquer l'articulation du shéma d'aménagement régional et du schéma départemental d'orientation minière dans le contexte de la révision du code minier. Ségolène Royal a fait savoir à Rodolphe Alexandre qu'elle se rendrait bientôt en Guyane.
La Région récupère les permis de recherche en mer
Mais la "très bonne nouvelle" annoncée par Emmanuel Macron est la sortie prochaine du décret d'application de la loi d'orientation pour l'Outre-mer du 31 décembre 2000. Le gouvernement suit enfin l'avis du Conseil d'Etat ! L'article 68 de la LOOM sera appliqué, qui prévoit que les décisions, dans le domaine de la recherche et de l'exploitation des titres miniers en mer, sont prises par la Région. "Nous serons associés techniquement sur ce transfert de compétence, se réjouit le président Alexandre, et nous allons assumer nos responsabilités quitte à avoir des mises à dispositions des services techniques de l'Etat. Il s'agit ni plus ni moins des permis Total, Shell ou autres..." Et comme Total veut justement prendre le relais de Shell avec deux permis déposés (l'un en haute-mer, l'autre, dit Shelf, sur la côte), MM. Macron et Alexandre ont évoqué la nécessité de tenir compte des exigences et des recommandations des marins pêcheurs, mais également la question des retours économiques et financiers de ces projets.
FXG, à Paris