Rodolphe Alexandre à Paris
Rodolphe Alexandre chez Fillon
Le président de la Région Guyane a été reçu hier un peu moins d’une heure en tête à tête par . au programme de l’échange, le contenu de la loi organique. De retour à Paris aujourd’hui, Rodolphe alexandre pourrait revenir à Paris pour être auditionné par les sénateurs. Interview sur le trottoir devant l’hôtel Matignon.
Quel a été l’objet de votre discussion ?
On est resté sur le projet de loi et les amendements que la Collectivité a présentés au gouvernement, toutes les questions d’ordre financières comme les 27 millions de l’octroi de mer, la taxe sur le foncier non bâti sur le domaine privé et le plafonnement superficiaire, les fameux 2 € et quelque à l’hectare sur lequel on a évolué vers 5 €. Nous avons aussi évoqué les retards en termes de dotation de l’Etat pour les deux ou trois chantiers sur lesquels nous sommes positionnés.
Quelle a été l’oreille du Premier ministre sur vos amendements ?
Attentif. Le premier amendement est le rejet de la proposition du pouvoir de substitution du préfet, notamment les mises en demeure concernant l’hygiène, la sécurité… Nous estimons qu’une Collectivité nouvelle avec des responsabilités fortes ne peut pas accepter un tel parrainage d’autant que la loi du 4 août 1984 donne déjà au préfet des compétences similaires vis-à-vis des maires, notamment sur le principe des déchets. J’ai trouvé le Premier ministre très attentif, visiblement déjà alerté par nos propositions… On verra ce que donnera le débat parlementaire par la suite.
Concernant le 2e amendement ?
Il porte sur le code électoral avec les 5 ou 10 % pour se maintenir au second tour. 10 % c’est le code, 5 %, c’est ce qu’on nous propose et ça favoriserait des combinaisons, des stratégies de petits partis… Et le 3e amendement toiuche aux sections.
N’est-il pas là le vrai débat ?
La Région a été leader sur la proposition en termes de sections. J’ai soumis le dernier tableau que nous avons actualisé et qui va être débattu avec nos collègues du Conseil général au cours de la commission ad hoc. En tout cas, j’ai décliné toute responsabilité sur le document confidentiel et interne au débat des sénateurs que vous avez publié dans France-Guyane par le biais d’une certaine députée. La question est bien démographique, d’ordre territorial et représentatif au niveau des communautés. Elle tient compte surtout du déclic de l’augmentation de la population puisqu’on est à 51 élus en 2011, 57 en 2030, etc… Là, on a eu un vrai débat, une vraie question.
Le premier ministre vous a-t-il parlé du calendrier de la loi ?
L’affaire est pour l’instant dans les mains des sénateurs donc, éventuellement, je serai amené à rencontrer les groupes parlementaires de façon à avoir une audition démocratique pour quer nous puissions afficher les propositions formulées par la Région.
Et qu’en a-t-il été des questions financières ?
Nous avons évoqué les difficultés qu’il pourrait y avoir dans la jonction des deux assemblées par rapport aux compétences nouvelles et surtout par rapport à la croissance démographique.
Et par rapport à la fusion des personnels des deux collectivités ?
Beaucoup d’élus de l’opposition font jouer la corde sensible sur d’éventuels licenciements. Nous avons d ès le départ, depuis les élections, annoncé qu’il n’y aurait aucun licenciement. Au contraire. La seule question qui va devoir être posée avec l’ensemble des syndicats, elle est en train de l’être par une commission d’inspecteurs de la CNFPT qui sont déjà là, qui discutent avec l’ensemble du personnel de la Région sur le mode de fusion qui va avoir lieu. Il faut tordre le cou à ces idées incongrues qui font peur aux gens.
Propos recueillis par FXG (agence de presse GHM)