Route du Rhum - Destination Guadeloupe - Claude Bistoquet
Claude Bistoquet était lui aussi présent sur les pontons de Saint-Malo auprès de Charly Capelle quand Mike Birch est venu baptiser son trimaran jaune, sister ship de l'Olympus, vainqueur du rhum en 1978. Inteview
" Mike, c'est l'histoire du Rhum "
Que vous évoque ce petit bateau jaune ?
Oh ! Plein de bons souvenirs ! C'est le bateau de Charly... Il l'avait laissé en Guadeloupe et me l'avait confié... Puis ce bateau a connu un chavirage dans les eaux froides de Terre-Neuve en 1999. Ils ont retrouvé le bateau et l'ont fait remorquer jusqu'à la Trinité sur mer. Il s'appelait alors Massabielle et je venais d'acheter un appartement à la tour Massabielle... Il y a plein de symboles ! Ce bateau, c'est aussi l'amitié...
Et la présence de Mike Birch ?
Je l'ai connu par les journaux et puis il est devenu un ami. En 1990, on préparait nos bateaux côte à côte à la Trinité... Mike, c'est l'histoire du Rhum. Je lui faisais remarquer que c'était de sa faute s'il y avait 91 bateaux au départ cette année. C'est lui qui a tout créé.
Vous ressentez quoi quand vous voyez six Guadeloupéens au départ ?
C'est bien parce qu'ils le font de manière professionnelle. A une certaine époque, on entendait dire qu'il fallait arriver. Ce n'était que ça l'objectif. Non ! L'objectif dans une course, c'est de courir du mieux qu'on peut avec sa part de risque. Là, je crois qu'ils sont de plus en plus armés pour défendre leurs chances et celles de la Guadeloupe.
Cette 10 édition vous fait encore rêver ?
Oui ! Et puis la prochaine, ce sera les 40 ans, donc il faudra se débrouiller pour être encore au départ
Vous allez repartir ?
Rires... C'est dans la tête !
Etes-vous sérieux ?
La voile, les bateaux, c'est beaucoup de rêve pour le public... Et puis un jour, ça devient la réalité pour les coureurs.
Propos recueillis par FXG, à Saint-Malo