Route du Rhum - La Banque Postale. Lionel Lemonchois
ITW Lionel Lemonchois, vainqueur et recordman de la Route du rhum-La Banque postale 2006
« J’aurai bien aimé pouvoir défendre mon titre »
Après votre record de 7 jours 17 heures 19 minutes et six secondes sur Gitana 11 en 2006, vous revenez sur cette édition. Qu’est ce qui change ?
Je ne vais pas courir dans la même catégorie où je pourrai défendre mon titre, ça c’est une différence. J’arrive dans une classe que je ne connais pas très bien… Sur un nouveau bateau… Mais content de le faire, content d’être là, content de revenir naviguer en solitaire. J’espère que je vais prendre tout mon plaisir à faire cette course et je suis toujours motivé pour essayer de gagner.
Ce changement de classe et de bateau, est-ce un choix ou une nécessité ?
On va dire que c’est plutôt une nécessité….
Vous avez quitté à regret la classe et Gitana 11 ?
Oui évidemment… Enfin, celui-là ou un autre… J’aurai bien aimé ,sur cette édition-là, pouvoir défendre mon titre. Ca m’aurait fait plaisir, ça c’est sûr.
C’est difficile de devoir défendre son titre sur un autre bateau ?
Il y a de vraies pointures qui peuvent prétendre à gagner et il va y avoir une vraie bataille même s’il n’y a pas beaucoup de concurrents.
Alors qu’est-ce qui vous a poussé à revenir dans ces conditions ?
Ma vie, c’est de faire du bateau, de naviguer sur l’eau… Et des partenaires, des sponsors, on n’en trouve pas toujours et quand on a la chance, comme moi, d’avoir quelqu’un qui vient vous voir et vous propose des choses intéressantes… Ben voilà… Faut être réaliste. Cette Route du rhum, je l’ai gagnée ben peut-être que je ne la gagnerai pas une deuxième fois, mais en tous les cas, je vais continuer à naviguer. C’est ça le plus important.
Qu’est-ce qui vous reste de cette course, il y a quatre ans ?
Sur toute la course, chaque minute était importante. C ’était intense et tout était bien ! Il n’y avait rien à jeter.
Qu’est-ce qu’il y a de plus compliqué avec votre nouveau bateau, le trimaran de 50 pieds, Prince de Bretagne ?
Ce qu’il y a de plus compliqué, c’est d’avoir la fiabilité du bateau. Que tout marche, soit en cohésion et qu’on ait confiance dans le bateau… Mais ça, ça peut venir très vite.
Vous n’aurez pas l’impression de traîner un peu trop ?
On n’est pas en avance, je vous l’accorde, mais je n’ai pas de complexe.
Quel est votre objectif cette année ?
L’objectif, c’est de gagner.
Et la durée ?
Non, non ! Savoir combien de temps on va mettre pour traverser l’Atlantique… On est à un mois du départ, c’est difficile de le dire.
Propos recueillis par FXG (agence de presse GHM)