Route littorale a la Reunion
Le projet de la route littorale suit son cours selon le gouvernement
La réalisation de la route littorale est « nécessaire compte tenu des risques courus par les usagers de la route actuelle, située sur les falaises », a déclaré, hier lors de la séance de questions d’actualité, Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de l'étranger (qui remplaçait sur le banc des ministres son collègue Victorin Lurel tout juste de retour de la Guyane), en réponse a une question d’Aline Archimbaud, sénatrice écologiste et secrétaire de la délégation sénatoriale a l’outre-mer. La ministre a ajouté : « La procédure administrative suit son cours et le projet continuera d'être suivi de près. »
Aline Archimbaud interpellait le gouvernement sur la pertinence de ce « projet monumental (…) estimé à 1,6 milliard » et rappelait qu’au début des années 1990, les transports collectifs représentaient 30 % des déplacements à La Réunion contre 6 % aujourd'hui, et qu’un Réunionnais sur trois n'avait pas de voiture. « Est-il possible que l'État favorise un tel projet qui va rendre La Réunion encore plus dépendante des importations de fioul ? Ne faut-il pas sortir du tout voiture ? Une liaison ferroviaire coûterait bien moins cher et serait beaucoup moins polluante. » Hélène Conway s’est dit consciente des problèmes soulevés par le projet de la route littorale et a indiqué qu’ « une enveloppe de 250 millions a été prévue pour améliorer l'offre de transport en commun sur l'île. » Mais même si le gouvernement entend favoriser les transports en commun, « le projet, a déclaré Mme Conway, entend répondre aux problèmes de circulation actuels ; il accueillera en particulier des bus en site propre. » Le sénateur PS Michel Vergoz s’est félicité de cette réponse du gouvernement qui met ainsi fin « aux tergiversations qui n’ont que trop dure ».
Agence de presse GHM