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Publié par fxg

La SACEM touchée par la crise du disque et désarmée face à Internet

Thierry-Desurmont.jpgLa SACEM a des rentrées stables en euros courant (environ 760 millions €, soit +0.8 %) mais en perd en euros constants (- 5 %)… C’est l’effet de la crise de la vente du disque et des téléchargements sur Internet. Et c’est le bilan financier de la société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique pour l’année 2009, tel qu’il était présenté hier. Dans les comptes, pour 10 euros perdus dans l’industrie du disque, il n’y a qu’un euro de gagné par Internet… Alors bien sûr l’institution compte beaucoup sur la haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection de la propriété intellectuelle (Hadopi) et la future « carte musique ». Mardi 22 juin, la CNIL a autorisé la société TMG (Trident media guard), prestataire pour les sociétés regroupant les ayant-droit dont la SACEM, à rechercher les adresses IP se livrant à des échanges illicites à partir d’une base d’œuvres de référence (5000 standards et 5000 nouveautés renouvelées régulièrement). « A très court terme, la SACEM est prête à les transmettre à Hadopi », selon Thierry Desurmont (photo), vice-président du directoire de la SACEM, en charge des affaires juridiques. Pour autant, le glas du téléchargement illégal n’a pas encore sonné car la loi n’autorise pour l’heure Hadopi qu’à adresser un message d’avertissement au fournisseur d’accès, le conseil d’Etat n’ayant pas validé la seule riposte efficace pour l’internaute pirate : la rupture d’abonnement. Le directoire de la SACEM se contente de dire qu’il « faut attendre le cadre juridique complet ». Car d’un point de vue technique, c’est prêt : TMG est en mesure d’identifier 25000 adresses IP par jour. Et la neutralité d’Internet, M. le vice-président ? « La neutralité du net s’arrête à la licéité des contenus. »

FXG (Agence de presse GHM)


Quelques chiffres

La chute des ventes de disques

1999 France : 1.12 milliards d’euros

2009 : 590 millions d’euros (-50 %)


1999 Monde 26.5 milliards de dollars     

2009 : 17 milliards de dollars (-36 %)

 

Oeuvres et sociétaires

132 000 sociétaires (+37 % par rapport à 1999)

40 millions d’œuvres (+ 67 % par rapport à 1999)


Un différentiel entre perception et répartition

La SACEM perçoit pour ses sociétaires auteurs, compositeurs et éditeurs de musique 762,3 millions d’euros. Elle leur reverse 650,5. Un différentiel que la SACEM explique par son obligation de consacrer un pourcentage à des actions de promotion pour les musiques et qui fait grincer des dents… «  « La SACEM n’est pas une Bastille à prendre, selon le président du directoire Bernard Miyet. Attaquer la SACEM, c’est faire le lit des intérêts financiers au détriment des créateurs ». Claude Lmesle, le président du conseil d’administration n’y va pas par quatre chemins et n’a pas peur du lyrisme : « La SACEM défend qui fonde la précarité de sa vie sur la pérennité de ses rêves d’enfants. » Reste que son superbe siège à Neuilly sur Seine n’est pas à vendre !

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