Saint-Malo
LA GUADELOUPE A SAINT-MALO
A l'abordage de la cité corsaire
Ca va devenir un rituel : Olivier Nicolas, directeur de la communication de la Région, à l’arrivée du TGV de Paris pour accueillir les élus de la Région. Hier, dans le train de Saint-Malo, il y avait Hélène Polyfonte et le vice-président chargé des Sports, Jocelyn Sapotille. Il y avait aussi Josette Borel-Lincertin, mais au titre du CTIG. Pour elle, il y avait en accompagnement Thierry Gargar et Guy Noël. Blaise Aldo était aussi dans le train. Ce soir, tout le monde devrait être là, car c’est à 20 heures que sera donnée la soirée Région Guadeloupe, à laquelle convie le président député. Ce sera au pavillon le Carré du rhum, sur l’esplanade Dugay-Trouin, sur les quais, face aux coursiers de la Route du rhum. C’est là que se trouve aussi le village de la Guadeloupe. Une installation organisée par la CCI qui tient à faire savoir tout le mal que s’est donnée la présidente Colette Koury. On l’annonce à Saint-Malo pour vendredi matin. La CCI a été mandatée par le CTIG pour mettre en forme l’espace Guadeloupe. Elle a sollicité les chambres de métiers et d’agriculture et 30 artisans ou commerçants, soit une délégation de 180 personnes, ont pris chacun un emplacement. Les groupes carnavalesques Kontak et Vidim sont venus assurer l’ambiance des rues et du village. La Région Guadeloupe qui a, elle-même, pris un petit stand dans l’espace Guadeloupe a demandé à des conteurs de venir partager leur culture. Benzo et Hector Poulet s’alternent ainsi sur la scène disposée à l’entrée du village. L’opération a coûté 300 000 euros. Le CTIG en a mis 100 000, les rhumiers 50 000, le reste provient de fonds de la Région ou de l’Europe. Ici, on croise tout ce qu’il y a de guadeloupéens à Saint-Malo. Dans un coin, l’ancien maire de Bouillante, Philippe Chaulet, qui s’en tient à son entreprise et ne parle politique que sous cape. Il ne sera question que de Gwen Bourges et son ami, l’ancien footballeur Thierry Elien (Racing Basse-Terre, Club sportif bouillantais et sélection de la Guadeloupe) qui vont ouvrir à Saint-Brieuc, en janvier prochain, un magasin de café Chaulet. « Je leur fournis le stock de départ ; il faut les aider ! » Plus loin, le président de la ligue de voile, Jean-Marie Thélier et là encore, Claudy Alie, le directeur de cabinet de Man Koury La plupart prennent leur repas au restaurant Les Cocotiers de Jérémy Josy. Il a déménagé tout son restaurant de Grande Anse/Trois Rivières à Saint-Malo. A commencer par la chef de cuisine, Liliane Bade, Girard Turlet, le « professeur boudin » et tous ses serveurs. « J’ai amené toute mon équipe de Guadeloupe car on est habitué à travailler ensemble. Je l’avais déjà fait à la foire de Paris car les Antillais de Paris, je les aime bien,, mais ils ne savent pas travailler avec moi. C’est un métier de travailler avec moi. » Devant un défilé de Kontak, surgit la mascotte avec son logo : Guadeloupe île de rhum et derrière, comme si elle avait ses vingt ans, Josette Borel-Lincertin danse à en perdre la tête ! L’ambiance s’échauffe à Saint-Malo.
FXG (Agence de presse GHM)
La Phrase de Philippe Chaulet
« On va arrêter de vendre du café parce qu’après deux jours, on n’en a presque plus. Mais on n’est pas venu pour vendre du café. Simplement on peut pas faire la promotion de la Guadeloupe sans faire celle du café Chaulet. »
La fuite de Christine
Hasard ou coïncidence, la navigatrice Christine Monlouis se promenait, hier après-midi, dans le village de la Guadeloupe à Saint-Malo, en même temps que le maire de Sainte-Anne, Blaise Aldo. Quand passant l’un près de l’autre à proximité, Christine Monlouis a vu l’instant où elle allait être prise en photo dans une allée du village Guadeloupe en compagnie d’un élu de l’opposition, qui plus est partenaire d’un de ses concurrents guadeloupéens, elle s’est mise à courir pour distancer Blaise Aldo et ne pas être sur la photo.
Le Guadeloupéen en exil devenu marin breton
Gilles Niquet est venu faire le plein de rhum
Gilles Niquet vit à quelques encablures de la cité malouine, à Dinan, mais lui est originaire des Abymes. Il est venu hier, avec femme et enfant à Saint-Malo au village de la Guadeloupe, pour la deuxième fois en trois jours. Il fait le plein de rhum ! « On est venu prendre des rhums qu’on trouve difficilement dans la Région comme le Longueteau, le Bielle ou le Séverin. On ne les trouve pas ici, et très difficilement à Paris ! » Alors s’il s’est chargé de 10 bouteilles d’un coup, dans un grand carton ; il n’a pas pris la peine de prendre les marques leader, Damoiseau et Bologne. « On les trouve dans tous les supermarchés ! ». Gilles a débarqué en Bretagne il y a plus de douze ans pour faire des études dans la marine marchande. Il n’était pas seul de la Guadeloupe dans sa promotion. Il y avait trois autres garçons. Le jour de l’ascension en 1999, sur la route entre Rennes et Saint-Malo, ils sont morts dans un accident. « Je devais être dans cette voiture… » Depuis Gilles est devenu officier mécanicien, il a épousé une Malouine et commencé une carrière de marin sur des working ship (des maries-salopes) ou des supply (des navires ravitailleurs de plateformes pétrolières du côté de l’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, il embarque régulièrement pour la SDR, la société de dragage internationale, SDR. Il repart bientôt pour Abou Dabi, sur un working ship pour achever un chantier de remblais de sable pour l’édification de la plus grosse raffinerie de gaz du monde. Après et jusqu’en 2014, direction les Caraïbes pour l’extension du canal de Panama. « J’y ai déjà passé un an et demi. » Alors, cette plongée dans l’ambiance guadeloupéenne de Saint-Malo tombe à pic pour le marin à terre. D’ailleurs, Gilles retourne dimanche à Saint-Malo, pour le départ. Mais aussi, confie-t-il : « J’ai l’intention d’en profiter pour prendre dix autres bouteilles de rhum. »
FXG (agence de presse GHM)