Saint-Malo Route du rhum
Saint-Malo fleure bon la Gwada
En l’espace d’une semaine, presque 10 tonnes de fleurs tropicales auront été vendues à Saint-Malo.
« Avec les ti punchs, ce sont les fleurs qui marchent le mieux ! » Francis Polauby qui travaille avec le centre régional horticole de Petit-Bourg ne regrette pas d’être revenu à Saint-Malo à l’occasion du départ de la Route du rhum-La banque postale. Ils sont quatre fleuristes à occuper un stand de l’espace Guadeloupe. Polauby fleur a 2 tonnes de stock, La Rose de porcelaine de Baie-Mahault en a porté 1,8 tonnes. Tropicale fleur (groupement de deux planteurs de Trois-Rivières et Capesterre-Belle-Eau, Claire Naranin et Harry Rupaire) en a 2 et les jardins de Saint-Eloi (Capesterre-Belle-Eau) à peu près autant. « Mon stand est vidé tous les jours, assure Carole Stewart de la Rose de porcelaine. Elle considère que Saint-Malo est « une bonne opération » : « Si ce n’était pas le cas, je ne serais pas revenue ! » Les clients d’il y a quatre ans reviennent aussi… « Ils me cherchent ! », s’amuse Carole Stewart. Francis Pauloby classe trois types de clientèle : ceux qui connaissent, qui sont déjà venus en Guadeloupe ou qui ont l’habitude de voir les fleurs tropicales sur les grandes foires et les événements (« Une clientèle de métros qui connaît bien la résistance de nos fleurs », complète Harry Rupaire) ; ceux (et ils sont la majorité) qui sont à la recherche de nouveaux produits. « Les gens sont éblouis par nos fleurs », assure Sissi l’hôtesse de Polauby fleur. Et puis il y a la clientèle professionnelle.
« La plus demandée, c’est l’alpinia »
Beaucoup de restaurateurs malouins sont venus s’équiper pour décorer leurs établissements aux couleurs tropicales. « Nous avons décoré le restaurant du palais du Grand Large et quelques stands » annonce fièrement Francis Polauby qui assure passer 200 à 250 bouquets par jour. Amélius Agathon de Tropicale fleur estime son chiffre d’affaires à 100 bouquets par jour. Mais son patron, Harry Rupaire, n’est pas très content : « Certains de nos confrères font venir leurs fleurs du marché de Rungis tandis que nous sommes quasiment les seuls (avec Saint-Eloi, NDLR) à faire venir nos fleurs du pays. » Il a payé 3 000 euros de fret en avion et trouve la concurrence déloyale. Quoi qu’il en soit, les quatre stands de fleurs ont du succès et, avec tous les événements et soirées, les occasions sont légions pour vendre bien plus qu’un bouquet, mais une déco. Et si une mamie s’inquiétait, hier, sur le stand de Carole Stewart, de bien trouver une rose de porcelaine dans son bouquet à 15 euros, la fleur « la plus demandée, c’est l’alpinia », foi d’Amélius Agathon !
FXG (agence de presse GHM)
La phrase
« Beaucoup de maires sont à Saint-Malo pour le départ de la Route du rhum. C’est à se demander s’il en reste encore en Guadeloupe. » Michel Fédéro, patron du canot Kerabon éducation.
MICRO-TROTTOIR
Qu'évoque pour vous la Guadeloupe ?
Robert Brignon, marin malouin descendant du corsaire éponyme
"C’est bien, j’y suis allé. Et là-bas avant, le rhum, avant qu’ils n’installent le tout-à-l’égout, on le trouvait dans les caniveaux (rires)… On nous mettait une bouteille de rhum, une autre de sucre… On était bien soignés. Vous savez le marin, c’est un homme qui vit de rhum et de femmes ! Alors la Guadeloupe, y a tout ça, et le soleil. Ils sont beaucoup plus joyeux qu’à Saint-Malo."
Gilles d’Angers
"La Guadeloupe, c’est le soleil, la plage… Je n’y suis jamais allé, mais je suis allé en Martinique. C’est sensiblement pareil."
Sophie de Saint-Malo
"Ah ben oui, parce que je suis de la Guadeloupe. Donc, je connais déjà en fait ! Du côté de ma mère, je suis malouine mais du côté de mon père, je suis de Deshauteurs à Sainte-Anne. Alors oui, le beau temps et le bon accueil, je connais !"
Maryvonne de Saint-Malo
"Le soleil, la joie de vivre, la bonne humeur, le bonheur… Je n’y suis jamais allée, mais je connais un petit peu certaines îles, Madagascar par exemple ou la Réunion. Donc, je connais."
Pascal de Rennes (Ille et Vilaine)
"Le ti punch, Sainte-Anne, la plage, les palmiers, le soleil, le farniente et la joie de vivre. Mais j’ai un ami qui n’a pas apprécié. Il a ressenti qu’il y avait une forme de racisme anti-blanc un peu partout. Moi, je n’ai pas ressenti cela."
Solange de Rennes
"Il y a une image qui me vient, c’est ce lieu-dit Ravine Thomas où il y a de l’eau chaude dans la mer, à Bouillante. J’ai beaucoup aimé la Guadeloupe. On a fait deux fois quinze jours et on en parle souvent. On dit qu’on aimerait bien y retourner tant c’est magnifique…"
Gérard, de la Région Bretagne
« C’est un beau pays, mais je n’ai pas trop d’idée dessus. Je n’y suis jamais allé, parce que si c’est très beau, ça coûte cher. »
Clémentine de la Région Centre
« Le soleil, les fruits exotiques… Ca se trouve dans le Pacifique, il me semble et la capitale est Port-au-Prince… Euh, non, Pointe-à-Pitre.Je n’y suis pas encore allé, mais un jour, j’irai. »
Jean-Baptiste du département d’Ille et Vilaine
« Soleil, mer, paysages, les fruits de la passion et une population métissée. Je n’y suis jamais allé parce que je suis encore très jeune et je n’ai pas eu le temps de faire tous les voyages dont je rêve. »
Théo de Dinan
« Ca ne m’évoque pas grand chose… Je ne connais pas du tout. Je crois que c’est un DOM ou un TOM français. Je ne m’y suis jamais intéressé particulièrement mais si j’ai l’occasion, pourquoi pas… »
Des Gwadas de passage ou du coin
Steeve Ladjyn de Dinan
« Je suis originaire du Raizet et j’habite à Dinan. Je suis venu voir les stands, ça rappelle le pays avec l’ambiance et la chaleur. J’étais déjà venu il y a quatre ans et je serai à l’arrivée aussi ! »
Luther Nebot de Cergy
« C’est la première fois que je viens à Saint-malo pour le départ de la Route du rhum. Je suis venu voir comment ça se passe, ressentir l’ambiance, boire un ti punch. Je n’ai pas encore vu les skippers ; il y a trop de monde et comme je suis venu avec mon fils… Mais je les ai vus à la télé. »
Freddy de l’Essonne
« Je suis originaire de Pointe-Noire mais je vis dans l’Essonne. Je suis venu à Saint-malo pour voir ma fille et on m’a dit qu’il y avait la Route du rhum alors j’en ai profité pour voir comment ça se passait au niveau salon. Ce qui me plaît, c’est de retrouver les produits de chez nous, l’ambiance carnaval. Il y a beaucoup de monde, mais je n’ai pas retrouvé de connaissances car même si la Guadeloupe est petite, nous sommes nombreux ! »