Salon de la gastronomie d'outre-mer - 7, 8 et 9 février au Paris Event Center
Lancement officiel du 1er salon de la gastronomie
Des toques, des ministres et des pipols ! Pour annoncer l'ouverture, le 7 février prochain au Paris Event Center (au parc de la Villette), du premier salon de la gastronomie outre-mer, Babette de Rozières, l'une des plus médiatiques chefs de cuisine, a fait venir du beau monde. Non seulement, elle a demandé au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, de lui prêter le salon Sully, non seulement, elle lui a demandé d'être présent (George Pau-Langevin avait une excuse valable : elle participait à la cérémonie d'obsèques de Clarissa Jean-Philippe à Sainte-Marie en Martinique. Anne Hidalgo soutient aussi, mais elle n'était pas là), mais elle a fait venir Michel Drucker, Yann Queffelec, Grâce de Capitani, Christine Kelly, Carine Teyssandier... Elle n'a pas non plus hésité à recruter Pierre Granger, le chef de cuisine du ministère de l'Agriculture pour mitonner avec lui un cocktail déjeûnatoire tropical !
Ce premier salon de la gastronomie d'Outre-mer, c'est le bébé de Babette et elle entend qu'il s'inscrive dans la durée. Elle a pris soin de confier l'organisation à Nice Expo et a pris Rungis en partenaire ! Pendant trois jours, du 7 au 9 février, le nouveau hall d'exposition de Paris Event Center (inauguré il y a un mois) va exhaler des odeurs de colombo, de rougail, de mangues, d'ananas, de bananes et d'épices... Signe de la qualité qu'elle entend donner à ce salon, Babette a choisi pour président d'honneur le chef multi-étoilé, Joël Robuchon et promis, pour citer l'écrivain Yann Queffelec, "un tour de l'assiette en 80 000 épices"! Si manger est un plaisir, le salon va proposer des débats autour de l'alimentation.
Sophie Gastrin évoquera l'utopie ou la réalité de l'autosuffisance alimentaire. Michel Reinette, Gisèle Pineau et Marie Hyman parleront de l'histoire et des enjeux de la cuisine créole, Christine Kelly interviendra sur la diététique et la nutrition dans les Outre-mer et les risques d'obésité, Marc Vizy, le conseiller outre-mer du président de la République, sur les rhums et les ti-punchs et Yann Queffelec sur le domaine maritime des outre-mer. Le trophée Babette de Rozières fera appel aux élèves d'écoles hôtelières d'outre-mer et d'Hexagone. Ils réaliseront "le plat le plus représentatif de la gastronomie des outre-mer à l'aide d'un panier surprise fourni par l'organisation". Et à concours prestigieux, jury prestigieux avec Gisèle Pineau, Julie Andrieu, Thierry Marx, Pierre Negrevergne, Eric Briffard, Gonzague Saint-Bris...
Sur les 5000 m2 du salon, il y aura 70 stands avec des espaces institutionnels, un restaurant dédié aux régions d'Outre-mer, le restaurant gastronomique La Case de babette, un espace dédié aux chefs pour les démonstrations et un podium qui sera animé par le chanteur lyrique Fabrice di Falco avec les groupes D'lys des îles, Akika, le violoniste Daniel Misaine et un ballet tahitien. Babette en profitera pour enregistrer un numéro de son émission Les petits plats de babette, diffusée le dimanche à 11h30 sur France Ô. France-Antilles a décidé pour l'occasion de sortir un livre de recettes de cuisine créole avec le gratin des chefs des Antilles.
FXG, à Paris
PS : Quelques frictions entre Babette et quelques exposants potentiels autour des grandes cultures d'exportation ont conduit le cabient de Le Foll à calmr l'impétuosité de Babette qui avait peut-être laissé son organisateur Nice expo mettre la barre des prix des stands un peu haut quand chacu préférait passer par le stand commun offert par les CCI d'outre-mer...
ITW Babette de Rozières
"Le métissage s'impose en cuisine comme ailleurs"
La cuisine des outre-mer a-t-elle toujours été aussi bien accueillie qu'elle ne l'est aujourd'hui ?
Dans les années 1970, quand j'ai proposé de faire une émission de cuisine d'outre-mer, on m'a dit : "La cuisine exotique n'est pas dans la ligne éditoriale de la chaîne." J'ai dû attendre 1989 pour pouvoir en parler à la télé ! Aujourd'hui, tous les produits exotiques sont présents dans la carte des grands chefs. Ce sont des produits français issus de l'agriculture française ! Aujourd'hui, le métissage s'impose en cuisine comme ailleurs.
Comment est née l'idée d'un tel salon ?
L'idée m'est venue comme un plat. J'ai commencé par choisir les bons ingrédients, je les fais mijoter, je les cuis... C'est un long travail. Nous avons des petits producteurs, des petits distributeurs, des restaurants, des hôtels qui méritent cette exposition.
Quand vous avez soumis ce dossier à la ministre du tourisme, elle vous a proposé la légion d'Honneur que vous avez refusée... C'était la médaille ou le salon ?
J'ai préféré choisir le salon ! J'ai présenté ce dossier à plusieurs ministres sans résultat. M. Le Foll m'a dit oui tout de suite car il a compris que je voulais valoriser nos outre-mer et montrer qu'ils ont du talent.
Derrière l'enjeu patrimonial, quel est est l'enjeu économique ?
Nous avons de nombreux producteurs qui méritent d'être connus, qui font un travail colossal ! Nous avons des transformateurs qui utilisent tous les produits locaux. C'est pour ça que dans ce salon, on trouvera tous les produits d'outre-mer qui se mangent et se boivent. C'est une façon de mettre en avant les acteurs de l'agriculture de chez nous.
Propos recueillis par FXG