Shanghaï fête la musique avec Jack Lang et Ka flambé
Jack Lang et Ka flambé pour la première fête de la musique en Chine
Le lancement chinois de la fête de la musique avait un parrain fameux, hier à Shanghaï : Jack Lang est venu avec le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, sur le parc de l’exposition universelle où c’était la journée de la France. Pour l’occasion José Frèches, patron du pavillon de la France, avait privatisé la terrasse et le restaurant des frères Pourcel, sur le toit du pavillon pour recevoir quelque 500 invités. La délégation de parlementaires a été accueillie au son du steelpan de Laurent Salsingué et de ses camarades de l’orchestre antillais de Sidoine Adémar, Ka flambé qu’accompagnait Gauthier Roubichou, un ancien candidat de la Star academy 4, devenu depuis une vraie star à Shanghaï ! Le père de la fête de la musique, Jack Lang est allé les saluer et poser avec eux pour les photographes tandis que Bernard Accoyer était assailli par la presse chinoise. L’ancien ministre de la Culture de François Mitterrand rayonnait : « Je suis très content, très heureux… C’est un symbole des nouvelles relations entre la France et la Chine. Je pense que la musique doit réunir tous les peuples. Pour les pays, c’est un grand ciment d’amitié. » Il restait cependant un peu surpris par l’ampleur prise par cette fête de la musique devenue mondiale en moins de trente ans : « Quand on lance une légende, on ne pense pas qu’elle connaîtra un succès aussi étonnant, mais le succès vient de ceux qui ont porté l’événement, les musiciens, les citoyens les pays, les municipalités… C’est une œuvre collective. » Mais la petite surprise de cette première musicale shanghaïaise, ça a été la présence des Antillais de Ka flambé. « On s’est invité », raconte Grégoire Guéden, patron de la branche spiritueux du groupe Bernard Hayot et co-directeur de Spiridom (branche export de Damoiseau). Il n’était pas peu fier, grâce aux tee-shirts JM et Damoiseau des musiciens, d’avoir pu contourner l’exclusivité des champagnes Moët et Chandon au pavillon de France. « On n’a pas d’argent, mais a des idées », s’amuse-t-il, très heureux avec son correspondant shanghaïais d’avoir pu avoir « une telle visibilité » sans bourse déliée !
FXG (agence de presse GHM)
Photos : Régis Durand de Girard
Gauthier Roubichou a été un de ces artistes éphémères telles que les émissions de téléréalité en fabriquent chaque année. Lui, il a fait la star Ac 4 avant de disparaître… à Shanghaï Chine où nous l’avons retrouvé le jour du lancement de la fête de la musique en Chine. Interview.
« Je suis une star naissante »
Que s’est-il passé depuis la star Academy de 2004 ?
La star Ac n’était qu’une étape, en 2004… Je suis retourné en Chine sitôt après cette époque de la télé française. Je me suis installé et j’ai travaillé trois ans au consulat de France et, petit à petit, la musique a pris le dessus. J’ai commencé à faire de la télé, du cinéma et j’ai abandonné le consulat.
Sans regret ?
Avec un petit peu de regret… Cela dit, voilà ! J’ai commencé depuis 2007 à faire de la télé, de la musique et du cinéma et ça marche très très bien à Shanghaï. Ca, c’est ma grande chance. Ce n’est pas une revanche parce que je n’en voulais à personne, en tout cas, j’ai trouvé un public en Chine et je suis très content ici.
Peut-on dire que vous êtes une Shanghaï star ?
Euh… Je suis une star naissante, une petite vedette mais il faudra faire davantage mes preuves pour devenir une vraie star, je pense.
Quel est le nom de votre formation musicale ?
C’est Swing Dynasty, une petite formation de jazz français qui existe depuis quelques années et qui a laissé place il y a quelque temps aux Lions of Puxi, un groupe de reggae avec lequel, on a pris un peu plus d’importance. Avec Lions of Puxi, on vient d’être élus meilleur groupe de Shanghaï 2010.