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Publié par fxg

Six entreprises réunionnaises au Salon international de l'alimentation

Les entreprises réunionnaises présentes au salon international de l'alimentation ont besoin d'infrastructures dans l'Hexagone pour mettre en confiance leurs éventuels clients français et étrangers.

stand-outre-mer.JPGLe SIAL, c'est le rendez-vous professionnel des nouvelles tendances en matière alimentaire. Il se tient tous les deux ans en banlieue parisienne. La Réunion y est représentée à travers cinq entreprises et le pôle d'excellence Qualitropic aux côtés d'entreprises guadeloupéennes, martiniquaises et calédoniennes. Daniel Rivière de la liquoristerie éponyme y a fait sa première apparition cette année. "J'ai contacté UbiFrance pour présenter mes produits. Je vise le marché français et européen." Précisément Daniel Rivière vise la grande et moyenne distribution et les chaînes de détaillants pour écouler ses rhums arrangés, ses punchs et ses pétillants de fruit. Pour lui, pas de problème de packaging, il estime ses produits adaptés à ce marché. "On a rencontré des Américains, des Italiens, des Espagnols, des Allemands ; ils ont aimé la simplicité de nos produits, leur aspect visuel..." Daniel-Riviere.JPGSes pétillants d'ananas et de litchis sans alcool ont été récompensés d'un prix de l'innovation. La proximité des produits antillais ne le gêne pas : "la clientèle a tout goûté et nos fruits, notre façon de travailler est différente de ce que font les entreprises antillaises. "Nous ne sommes pas en concurrence avec eux, mais en complémentarité." En revanche, il a conscience qu'il lui faut une infrastructure en métropole pour réceptionner, dédouaner et distribuer ses produits. Il sait que tous les contacts qu'il peut nouer au SIAL n'aboutiront à un contrat qu'à cette condition. "Je suis en train de recruter un cadre export et et de chercher un entrepôt. On ne pourra rayonner en Europe si on n'est pas installé dans l'Hexagone car la maîtrise de la logistique est indispensable." C'est un investissement qu'il estime à 500 000€. "Les pouvoirs publics ne nous aident pas alors que nous aurions la possibilité de créer des emplois en France ! Or, nous avons besoin de compter sur nos élus, politiques, consulaires... Je vais me rapprocher de Qualitropic car nous devons être plus forts." Sa société installée à Salazie existe depuis 2006 et il espère mettre en place sa plateforme logistique pour l'année 2015. "Si on y arrive, on pourra multiplier par 10 l'activité de notre entreprise."

" Nos coûts de transports refroidissent tout le monde"

Franck-Berger.JPGA côté, Franck Berger de l'épicerie fine "Au coin des délices", fait aussi son premier SIAL. Il est venu faire découvrir aux professionnels la qualité des produits de ses cinq fournisseurs réunionnais. Quatre produits de sa gamme ont reçus le prix de l'innovation : La gelée au rhum, les rillettes de canard au combava, la confiture de noix de coco et le sirop d'ylang ylang. "Je les place dans l'Hexagone." Mais Franck Berger a un problème : "Tous les gens qui viennent sur le stand sont intéressés, mais nos coûts de transports refroidissent tout le monde." Pourtant, les producteurs de foie gras du sud-ouest ont sauté sur la gelée. " La Quercynoise m'a commandé 10 000 pots." Mais il lui a aussi été demandé de faire attention au coût du transport dans son devis... Or, ce poste est cher. "C'est du frais, donc de l'avion... Et je ne peux pas, en tant que revendeur, annihiler ma marge." Pour Franck Berger, la solution est politique : "C'est une aide au fret, une aide à l'export... Je ne reviendrai pas au SIAL si on n'est  pas épaulé derrière. Exporter, je veux bien, mais je ne peux pas seul ! Je ne suis pas compétitif." Il a bien entendu parler de Qualitropic qui a pris en charge les frais de stand avec UbiFrance et le ministère des Outre-mer, mais sa responsable est repartie hier sans qu'il ait eu le temps de la rencontrer... De toute façon, dès demain, il va à la rencontre de cinq gros comités d'établissement (une filiale d'Airbus, l'hippodrome de Pornichet, le ministère de l'Intérieur...) en prévision des fêtes d'année. 23-Septembre-2014-3994.JPGCette question de l'exportation se pose aussi pour Bourbon salaison qui a présenté un produit lui aussi récompensé pour son innovation, la Kréol box (un rougail de saucisse). La solution devrait passer par une plateforme mutualisée. Qualitropic y songe. le pôle de compétitivité a été approché par le pôle martiniquais Innovagro qui a déjà diagnostiqué les besoins pour réceptionner du frais, du sec, du froid. La Guadeloupe a aussi son projet de plateforme logistique qui serait aussi une centrale d'achat. Jocelyn Mire du conseil régional de la Guadeloupe a indiqué qu'il voyait ces jours-ci les responsables réunionnais pour échanger sur ce projet. L'accord signé lundi par la ministre des Outre-mer et UbiFrance est une avancée en offrant gratuitement les prestations d'UbiFrance (tests sur offres à l'étranger, prise en charge pour des salons internationaux, support de communication ou encore recours aux Volontaires internationaux entreprises), mais encore assez éloignée d'une vraie réponse pour répondre à cette nécessité qu'ont les entreprises domiennes : exporter dans cet autre territoire fiscal qu'est l'Hexagone avant de ppuvoir distribuer.

FXG, à Paris


Isautier autonome avec son distributeur

Olivier-Chane-Ky-et-hotesse-Isautier.JPGLes rhums Isautier ont résolu cette question de logistique grâce à leur partenariat déjà ancien avec leur distributeur métropolitain, Maxisec. "Le service qu'il nous propose est bien calibré par rapport à nos capacités de production", indique Olivier Chane-Ky d'Isautier. Au SIAL, la marque ne cherche pas réellement de nouveaux marchés, mais profite de cette vitrine pour se montrer et valoriser ses nouveaux produits. Ainsi, Isautier aussi a reçu un prix de l'innovation pour son cubi de trois litres d'Arhumatik. un punch léger (14 °) qui sort fin novembre à la Réunion.


La part des anges vise le segment luxe

Ludovic-Maufras.JPGLudovic Maufras, de la société "La part des anges" (eaux de vie et liqueurs de fruits) semble moins préoccupé que ses compatriotes par cette question de plateforme logistique. "Nous travaillons en direct avec nos clients. Notre production est petite, nos commandes aussi." Il se situe sur un créneau haut de gamme avec une clientèle Café, hôtel, restaurant de luxe, épiceries fines, des pâtissiers, des chocolatiers et des clients particuliers. "Je ne veux pas dévaloriser mes produits. Je travaille avec les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, le Japon et la métropole. C'est son 2e SIAL. "La première fois, ça nous apermis de voir comment étaient perçus nos produits, ce deuxième salon, c'est pour le développement..." Mais Laurent Maufras exporte sa marchandise par avion et lui aussi souffre du coût du fret. "Ca nous handicape pour les marchés des chaînes d'épiceries fines, car même avec eux, nous sommes trop petits pour passer par le transport maritime..." Alors, en y réfléchissant bien, l'idée d'une plateforme logistique mutualisée pourrait lui être utile, concède-t-il. "Ca nous permettrait d'avoir recours au fret maritime et d'abaisser nos coûts pour conquérir de nouveaux marchés sans mobiliser trop de trésorerie."

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