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Publié par fxg

Stage de créole au lycée de Savigny-le-Temple

en-classe-de-creole-photo-Alfred-Jocksan.jpgLe Guadeloupéen Patrick Arnolin, proviseur du lycée Pierre-Mendès-France à Savigny-le-Temple (77), a mis le créole au programme dans le cadre de « l’Ecole ouverte ». Pendant la première semaine des vacances de février, il a ouvert un stage gratuit ouvert à tous les élèves de 1ère et de terminale de la région Ile de France. Une volonté de l’équipe pédagogique qu’il dirige pour mieux faire connaitre la richesse de la langue et des cultures créoles des pays d’outre-mer. « En faisant cela, on aide les gamins à se faire confiance et on leur donne des outils pour se connaitre », assure le proviseur.

le-prof-de-creole-Chimene-Baptista-Lapitre-photo-Alfred-J.jpgDans la salle de cours, sur un tableau blanc, est accrochée une carte du monde. Elle délimite les zones où la langue créole à base lexicale est parlée : Louisiane, Maurice, Guyane, Martinique, Guadeloupe, Réunion, Seychelles, Haïti, Santiago du Cuba, Trinidad, Suriname, Sainte-Lucie, la Dominique ou Rodrigue. Ils sont une quinzaine de jeunes de 15 à 18 ans, venus, de Tremblay-en-France (93), de  Savigny-le-Temple ou de Touquin, petit village rural du département de la Seine-et-Marne. Deux heures de route pour Jonathan qui ne renoncerait pour rien au monde : « Je veux apprendre la langue de mes parents pour mieux communiquer quand je retourne là-bas et l’écrire ! » Chimène Baptista-Lapitre, leur formatrice linguiste, leur apprend le b-a-ba du créole après les présentations d’usage. « C’est une manière de leur redonner l’envie de se découvrir, de se retrouver à travers les mots », argumente le formateur. « Parler créole à ma mère, ce n’était pas la respecter », lance la jeune Stacy qui n’habite en France continentale que depuis cinq ans… Pour le professeure Baptista-Lapitre, « il y a un travail qui a été fait dans un sens et qu’il faut défaire ».

Cours-de-creole-photo-Alfred-Jocksan.jpgCe programme  a été mis sur pied avec la collaboration de la comédienne Sourya Adèle et de Jean-Pierre Chaville. Deux formateurs ont été recrutés. En plus de Chimène, professeur de mathématique et gardienne de la langue créole, Malik Ferdinand, titulaire d’un CAPES créole. « C’est une langue qu’on interdisait sans raison, relate Chimène. Le créole doit retrouver sa  place. La mathématique est importante, l’anglais, le français et les sciences sont importants pour notre jeunesse. E kréyol la, lang matenel a yo, impotan ba yo. Sé pou yo pa maché cochon.  » Pour conclure ce premier jour de cours, les élèves ont eu doit à une petite dictée et un devoir à rendre le lendemain. Depuis quelques années, deux lycées d’Ile de France offre l’option créole et les étudiants ont la possibilité de passer leur CAPES de langue créole. Ce qui ouvre la porte à l’enseignement et au poste de traducteur. Cette opération « Ecole ouverte » est la plus importante de la région Ile de France avec des ateliers culturels, gastronomiques, linguistiques et environnementaux. Le matin, les élèves s’instruisent de culture générale et l’après-midi est consacré à une sortie. La prochaine cession est prévue du 16 au 21 avril.

Alfred Jocksan (agence de presse GHM)

Pour toute demande de renseignement, s’adresser à Mme Blancard, Lycée Pierre-Mendès-France, 11 avenue de l’Europe, 77176 Savigny le Temple. Tel :01.64.41.09.20.


3 questions à Patrick Arnolin

Patrick-Arnolin-photo-Alfred-Jocksan.jpg« Un signe fait à tout l’outre-mer »

Pourquoi cette « Ecole ouverte » consacrée au créole ?

C’est un signe fait à tout l’outre-mer. Nous avons mis en place ces ateliers pour faire découvrir une partie de l’identité française qui est l’outre-mer et qui fait partie de la richesse de cet ensemble national. Ce sont les jeunes de l’établissement qui ont demandé des cours de créole. Ici, ils font du gwo ka, du bèlè, et pour parachever le dispositif, ils ont demandé des cours de créoles. C’est une double demande, une demande de l’établissement pour fêter l’année de l’outre-mer et une demande des jeunes pour retrouver leur racine.

Ressentez-vous l’apport particulier de cet apprentissage chez les élèves ?

Chez nous, il y a beaucoup des jeunes d’origine antillaise qui n’ont jamais mis les pieds sur la terre maternelle. C’est une envie, chez eux, de retrouver quelque chose qu’ils ont perdu. Pour moi, faire confiance aux gamins, c’est leur donner des outils pour régler pacifiquement les conflits.

Quinze volontaires pendant les vacances scolaires, est-ce un succès ?

Quand vous démarrez une action, les jeunes sont incrédules, ils se disent : quand ça marchera, on viendra… Une quinzaine de jeunes pour un démarrage, c’est bien. Dans l’établissement, ils sont une trentaine de jeunes d’origine antillaise et réunionnaise. Nous avons aussi ceux qui arrivent de l’extérieur. Je peux vous dire que nous auront, au mois d’avril, plus d’une vingtaine de gamins. Je suis très content de ce démarrage car pour cette opération  « Ecole ouverte », nous recevons plus de  240 jeunes.  La plupart prépare les examens du bac et d’autres sont là pour des révisions et des approfondissements. En avril traditionnellement, on a beaucoup plus de jeunes, environ 450. Automatiquement le groupe de créole va augmenter.

Propos recueilli par Alfred Jocksan

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B
<br /> c'est pas parce que DSK faisait des signes de la main aux journalistes pour qu'ils regardent passer les belles filles à l'île de la Réunion, qu'on ne peut plus se faire un petit signe de la main.<br /> <br /> <br /> ça commence à bien faire ce cirque !<br />
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T
<br /> no lo so<br />
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B
<br /> on ti dédé, ça veut pas dire un petit signe de la main ?<br />
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T
<br /> mé mwen pa vlé sav<br />
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T
<br /> moin pa konprann sa ou ka di moin la<br />
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B
<br /> on ti dédé alow et adan an dot soley.<br />
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T
<br /> sé moli la ki red<br />
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B
<br /> sa ka maché,, an ka kyenbé.<br />
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T
<br /> sa ou fé<br />
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B
<br /> ki nouvel a-w, vyé fwè ?<br />
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