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Statut de la Martinique - ITW Alfred Marie-Jeanne (MIM)
ITW Alfred Marie-Jeanne
« Mon devoir était de ne pas faire confiance »
Qu’avez-vous voté ?
J’ai voté contre parce que, au fil des débats, j’ai constaté dès choses qui pouvaient se faire dès 2012 ont été renvoyées en 2014, au nom tout simplement, non pas du droit commun, mais pour s’aligner sur le calendrier français. Or, je rappelle qu’on a consulté le peuple martiniquais et, à partir de cela, on ne s’était pas engagé pour un tel alignement. C’est la date de 2012 qui avait été retenue et, subitement, à la dernière minute, on fout un coup de frein fatal pour renvoyer ça à 2014. Donc, j’ai voté contre.
Ce n’est pas qu’une histoire de date, tout de même, qui justifie votre vote ?
Il y a, au cours du débat, des gens qui ont fait appel au fait que la situation n’était pas figée, d’autres qui pensaient que le débat était déjà clos. Donc, j’ai pensé qu’il y avait une ambigüité telle que mon devoir, vis-à-vis du peuple martiniquais, c’était de ne pas voter cette loi, ne pas faire confiance.
N’est-ce pas une forme d’isolement par rapport à vos trois collègues députés ?
Je rappelle que dans cette affaire, la guyanaise Mme Berthelot s’est abstenue et que Mme Taubira a voté contre. C’est dire qu’il y a un véritable malaise et j’ai l’impression qu’à partir de là, s’il n’y a pas un délit de favoritisme du gouvernement ou de l’Etat, mais il y a des faveurs qui ont été accordées pour faire en sorte que la forme rejoigne le fond, c’est pourquoi je ne suis pas d’accord du tout avec cette manière de procéder.
Propos recueillis par FXG (agence de presse GHM)