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Publié par fxg

Les Outre-mer dans le projet de loi de programmation de la transition énergétique

La restitution nationale des débats qui se sont tenus dans les 4 DOM et en Corse est une première étape dans la préparation de la loi sur la transition énergétique.

Sapotille-Sirder-Chomet-Giudicelli.jpg« Nous sommes les seuls territoires français non nucléarisés, indiquait mercredi dernier à Paris, Daniel Chomet, président de la commission développement durable, transport et énergie au conseil régional de la Martinique, cela facilite donc notre transition énergétique. »

Le futur projet de loi de programmation de la transition énergétique est une des priorites inscrites par Jean-Marc Ayrault sur la feuille de route de Victorin Lurel en 2014. Pour alimenter sa confection, des débats ont eu lieu dans l’Hexagone, dans chacun des DOM et en Corse, parce qu’elle aussi est une « zone non interconnectée » au réseau électrique hexagonal (ZNI). Les ZNI sont extrêmement dépendantes des importations de gaz, pétrole, charbon... Cela participe à leur « précarité énergétique » et conditionne le tarif de l’énergie.

La synthèse des débats dans les territoires mercredi dernier en présence du nouveau ministre en de l’Ecologie, Philippe Martin, a réuni les représentants des Régions d'outre-mer. Jocelyn Sapotille (Guadeloupe), Hélène Sirder (Guyane), Daniel Chomet (Martinique) et leur homologue corse (la Réunion n’était pas représentée) préconisent cinq mesures : la maîtrise de la demande et l’amélioration de l’efficacité énergétique ; le soutien aux énergies renouvelables innovantes et la structuration des filières matures, ; le développement du stockage et d’un réseau de distribution intelligent (smart grids) ; l’évolution du transport routier (collectif et individuel). Enfin, ils posent la question des « leviers » pour les coûts et financements, la recherche et développement, les filières d’avenir…

Des voitures electriques

Martin-Lurel.jpgL’objectif fixé aux DOM dans le Grenelle de l’environnement est d’atteindre 50% d’énergie renouvelable  en 2020 (30% pour Mayotte) et 100% en 2030. Les territoires ont tous pris en main leur transition énergétique, certains sa gouvernance. Les habilitations à légiférer dont disposent la Guadeloupe et la Martinique et bientôt la Guyane, offrent un cadre pour une fiscalité spécifique et des normes locales adaptées.

La Guyane produit déjà plus de 60 % d’hydro-électricité. La Réunion arrive à 30 % d’énergies renouvelables et la Martinique et la Guadeloupe y sont presque. Il s’agit d’énergie houlomotrice ou thermique des mers, de géothermie, d’éolien offshore, de l’hydrolien, ou de stations de transfert par pompage dans la mer… Les projets fleurissent à la Réunion (SWAC), à la Martinique (projet Nemo) et à la Guadeloupe (projet Millener). La Guyane a des projets de petite hydraulique, d’hydroliennes fluviales et de biomasse solaire thermique… La part de la bagasse dans le mix-énergétique réunionnais est passée de moins de 1% en 2008 à près de 10% en 2011… La Guyane s’oriente à plus long terme vers une sortie du statut de ZNI : elle prépare sa double connexion aux réseaux électriques brésiliens et surinamais.

Si la part de l’électricité domestique et industrielle represente quelque 30 % de l’énergie consommée dans les ZNI, le reste relève des transports, à commencer par le routier. Victorin Lurel a avancé des pistes comme des bonus malus ou un octroi de mer accentué pour les véhicules gourmands en carburant ou encore l’obligation pour les services publics de s’équiper de voitures électriques. Philippe Martin a fait un petit discours salué par ce commentaire d’un auditeur : « Du vent, c’est bon pour l’éolien ! »

FXG, à Paris


Lurel cherche un opérateur français pour la géothermie en Dominique

Lurel-copie-1.jpgLe ministre des Outre-mer a indiqué qu’il fallait trouver un nouvel opérateur français apres le retrait d’EDF dans le projet de géothermie en Dominique qui vise a relier l’île Anglophone a ses deux voisines à hauteur de 50 MW chacune. Son coût est de 600 millions d’euros et la défection d’EDF tombe mal. Victorin Lurel s’est dit « déçu ». Il recevait à ce sujet, la semaine derniere, Roosevelt Skerrit, le Premier ministre de la Dominique. Lurel s’est aussi entretenu avec Anne Paugam, nouvelle directrice générale de l’Agence française de développement. L’AFD est partie prenante à l’opération. « Ce projet est de nature à faire économiser 80 millions d’euros par an à la contribution au service public de l'électricité », plaide le ministre.

La CSPE est un prélèvement fiscal sur les consommateurs d'électricité, destiné à dédommager les opérateurs des surcoûts de production locale et de l’obligation de pratiquer le même prix du KW/h que dans l’Hexagone.

 

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