Transition énergétique
La transition énergétique freinée en Guyane
La discussion du projet de loi de transition énergétique s'est achevée samedi matin et l'ensemble du texte sera soumis au vote de l'Assemblée nationale mardi. Ce projet de loi qui comporte un volet outre-mer permettra, selon la ministre George Pau-Langevin, "la mise en place d’une véritable politique énergétique pour les outre-mer, co-construite entre l’Etat et les Régions d’outre-mer et adaptée aux spécificités de chaque territoire". Si ce texte constitue pour la ministre "un premier pas vers l’autonomie énergétique, mais surtout une opportunité à saisir pour créer de nouveaux emplois, développer de nouvelles filières porteuses d’avenir pour la croissance verte, il a toutefois révélé certains manques en ce qui concerne la Guyane où 80 000 habitants de l'intérieur sont plutôt intéressés, non pas à la transition, mais tout simplement à être raccordés au réseau EDF. Ainsi la députée Berthelot a ciblé les limites des dispositifs d’aide actuels en matière d’électrification, comme autant de freins au développement du territoire.Il s'agit du "manque de clarification des compétences et obligations d'EDF dans le cadre de la Programmation pluriannuelle d’investissement (PPI) pour les communes de l’intérieur" ; "la faiblesse du montant de l’enveloppe du Fonds d’amortissement des charges d’électrification (FACE) allouée à la Guyane" ; et l’inadaptation de la clé de répartition du FACE (80% entretien du réseau existant, 20% pour l’extension du réseau) au contexte énergétique guyanais, où la priorité réside essentiellement dans l’extension du réseau". Son amendement qui voulait corriger cela a été retoqué car créateur de charges nouvelles. Il aurait fallu que le gouvernement accepte de le reprendre comme il l'a fait pour la situaton dees abonnés EDF de Wallis et Futuna en leur accordant l’alignement progressif sur cinq ans des tarifs de l’électricité de Wallis et Futuna sur ceux de l’Hexagone.
FXG, à Paris