Trop de sucres dans la nourriture outre-mer
Une loi anti sucre pour l’Outre-mer
Les Antillais, les Guyanais, les Réunionnais, les Polynésiens sont plus touchés par l’obésité selon une étude sur la prévalence de l’obésité, de sa diversité et de son image ultramarine coordonnée par le Dr André Attalah du Centre hospitalier de Basse-Terre. Fort de résultats inquiétants chez les enfants notamment (environ 10 % d’obèses contre 3 % dans l’Hexagone), il a alerté le président de la Région Guadeloupe. Ce dernier est parvenu à convaincre 102 parlementaires de cosigner une proposition de loi destinée à limiter le taux de sucre dans les produits alimentaires à destination des régions d’outre-mer et de les harmoniser avec les taux pratiqués pour le marché hexagonal. Ainsi le même yaourt « velouté fruix » contient par pot de 125 grammes 15.8 grammes de glucides dans l’Hexagone contre 20 grammes aux Antilles-Guyane. Un yaourt nature sucré de Yoplait va afficher 15.1 grammes à Paris contre 19.6 à Fort-de-France ou Pointe-à-Pitre… Mais ceci concerne aussi les glaces et boissons locales comme l’Ordinaire, le Kola Champagne qui sont bien plus sucrés qu’un soda classique. « C’est une question de goût, reconnaît le député Lurel, mais cela tend à créer des addictions au sucre. » Le projet de loi qu’il propose tient en une petite modification du code de la santé publique. Le premier article dispose que « aucun produit alimentaire de consommation courante destiné à être livré en l’état au consommateur final dans les régions d’outre-mer ne peut contenir davantage de sucre que le même produit de même marque vendue en France hexagonale ». Le second propose un arrêté du ministère de la Santé pour fixer « la teneur maximale en sucres des boissons non alcooliques et des spécialités laitières distribuées exclusivement dans les régions d’outre-mer ». Le PS devrait profiter d’une niche parlementaire pour présenter sa proposition de loi, pas avant en décembre prochain, au mieux.
FXG (agence de presse GHM)