Une Guyanaise à l'ODEADOM
Gabrielle Nicolas, nouvelle présidente de l’ODEADOM
Elle est tombée amoureuse de l’agriculture quand elle avait 13 ans. « J’avais un petit ami laotien que je venais aider… Ca a démarré comme ça. » Mais avant de devenir une professionnelle, Gabrielle a eu soin de passer un bac scientifique et de poursuivre des études d’ingénieur. C’est après, bien après, en 2002, que Gabrielle Nicolas a décidé de s’installer à son compte. Avec ses mains et son unique ouvrier agricole, elle est à la tête de 60 hectares à Macouria. Elle fait de la polyculture et de l’élevage. 37 hectares ont été mis en valeur, le reste est encore planté de forêt primaire. 1 800 m2 sont occupés par une pépinière de fruitiers et 30 hectare sont des pâturages pour ses moutons. C’est en tant que présidente des jeunes agriculteurs qu’elle a été portée, en novembre dernier, à la tête de l’ODEADOM, l’office de développement de l’agriculture dans les DOM. Son truc à elle, c’est l’autosuffisance alimentaire. D’où son orientation vers les cultures de diversification animale et végétale avec le maraîchage et les fruits. Elle estime qu’à l’échelle du marché antillo-guyanais, un avenir est possible pour l’agriculture de la Guyane. « Quand nous sommes en saison sèche, les Antilles sont en saison humide et inversement… » Elle ne veut pas jouer la carte de la spécificité puisque, dit-elle, « on veut travailler avec la métropole au même titre que n’importe quel département français ». Maintenant, elle sait aussi qu’à la tête de l’ODEADOM, elle aura à faire puisque la Guyane n’est concernée que par moins de 1 % des aides spécifiques à l’agriculture des régions ultrapériphériques.
FXG (agence de presse GHM)