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Publié par fxg

Uprising Gallery fait vivre dans l’Hexagone l’art venu des Caraïbes

Sarah-Alonso-gomez-droite-El-malecon-Camejo.jpgUprising Gallery est un portail d’artistes qui s’inscrivent dans le marché mondial contemporain, mais dont tous ont en commun d’être issus de la grande Caraïbe. Claire Richer, sa créatrice est une Martiniquaise qui veut démontrer que de ce côté-ci du globe, on n’a rien à envier au reste du monde. La semaine dernière, elle a réquisitionné le cabinet Alezan dont l’une des associés est aussi martiniquaise, Annick Lecomte, de la famille Lorne de Sainte-Marie, pour sortir des œuvres de leur virtualité (et des réserves) et les exposer à Paris. Sarah-Alomso-Gomez-gauche-El-malecon-Camejo.jpgAvec pour commissaire d’exposition, la Cubaine Sara Alonso Gomez, elles proposent des œuvres d’artistes de Saint-Domingue, Cuba et la Martinique sous l’appellation : « Imaginaires caribéens ». « Ils représentent plusieurs générations qui sont en liens très forts avec leur pays et qui portent un discours universel compréhensible dans l’Hexagone ». La jeune commissaire, formée aux arts à Cuba, a choisi neuf artistes dont le plus vieux est né en 1944 et le plus jeune, en 1977.

Parmi les personnalités invitées à l’occasion du vernissage, le 20 juin dernier, se trouvaient notamment Charles Apanon, directeur de l’IEDOM en Guadeloupe, ou encore l’avocat Olivier Magnaval, ancien conseiller Outre-mer de François Fillon à Matignon, puis directeur de cabinet de Marie-Luce Penchard au ministère de l’Outre-mer. La prochaine exposition d’Uprising gallery aura lieu le 19 septembre au CNIT à la Défense (92). Ce sera Art o’clock.

FXG, à Paris

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Les artistes

Luz-Severino.jpgLuz Severino (Saint-Domingue, 1962) cherche à s’approcher de l’humain, mais de manière abstraite. « Elle ne fait pas de portrait, explique Sara Alonso Gomez, elle essaie plutôt de créer une distanciation entre elle et les groupes de personnes qu’elle represente, tout en essayant de sortir de son propre atelier. » Cette artiste cubaine vit d’ailleurs en Martinique. Son huile sur toile, Con pasos firmes (137x102 cm, 4 500 €) figure une manifestation peut-être saisie en 2009 en Guadeloupe, Guyane ou Martinique... Mais c’est totalement abstrait.

Visage-niels-Reyes.jpgNiels Reyes (Cuba, 1977) est l’un des grands artistes émergents de son pays qui a gagné une légitimité à l’international. Il se démarque de la génération précédente d’artistes qui ont essayé de faire face au contexte géopolitique cubain. Reyes aime les portraits. Tel ce Sans titre, huile sur toile (100x80 cm, 3 000 €). Il sait donner une grande énergie aux visages de personnes androgynes, métissées, sans âge… Des figures composites comme la population caribéenne et des traits d’une grande pureté avec beaucoup de lumière. « Il revendique l’héritage du formalisme abstrait », précise Mme Alonso-Gomez.

Elvis-Aviles.jpgElvis Aviles (Saint-Domingue, 1965) fait de tres belles gravures, mais c’est une huile sur toile qu’expose Uprising (sans titre, 174x123 cm, 8 000 €). C’est une émergence de terre… L’œuvre est baroque, chargée de traditions, de rites religieux, de culture vaudoue, de racines identitaires. « Il y a plusieurs codes à déchiffrer pour lire cette oeuvre… »

Album-soleil-H-Guedon.jpgHenri Guédon (Martinique, 1944-2006) a quatre lithographies rassemblées sous le titre Album soleil (70x80 cm, 2 400 € l'ensemble), une piece unique. Cet homme de talent est arrivé à Paris avec son passé de musicien, son histoire, son identité. Son art a intégré le contexte parisien à sa culture pour créer de l’insolite et du singulier. Les formes et les couleurs de son travail renvoient à la Caraïbe avec la danse, le soleil, les coqs... « Tout en faisant cohabiter les repères, il reste résistant àl’occident qui s’est imposé à lui lorsqu'il est arrivé à Paris », analyse Mme Alonso-Gomez.


Pasteque-Montoto.jpgArturo Montoto (Cuba, 1953) peint des nature mortes à l’aquarelle sur papier. Sindia 2010 (61x82 cm 3 500 €) est une tranche de pastèque (une autre represente une noix de coco) sans aucun contexte. « Ses figures deviennent des personnages avec leur caractère », explique la commissaire.

Luis Enrique Camejo (Cuba, 1971) s’intéresse à la ville, « une ville qui ne s’arrête pas, toujours en mouvement ». El malecon (200x180 cm, 22 000 €), huile sur toile en noir et blanc, montre cette fluidité du monde contemporain alors qu’il s’efforce de rester en lien avec les angoisses de l’homme contemporain.

El-anden-Bejarano-detail.jpgAugustin Bejarano (Cuba, 1964) travaille sur l’idée de la solitude de l’homme. El anden, une huile sur toile  (209x155 cm, 28 000 €), represente un paysan, seul, au bout d’un très long quai, une barque à ses pieds et une terre hors champ. « C’est une métaphore de Cuba avec sa situation politique, son embargo… »

Jorge Luis Santos (Cuba, 1973) expose une œuvre de sa série ADN 2012 (technique mixte sur caisson lumineux, 102x127 cm, 5 500 €). On dirait le palimpseste d’un cahier personnel dont les pages sont collées. Ça fourmille de symboles, de formules mathématiques, de traces de doigts, de traînées de café. C’est un cahier dévoré en son centre par un ouragan…

Ibrahim Miranda (Cuba, 1969) expose une peinture sur papier sans titre (25x200 cm, 2 500 €). Cet artiste a été marque par l’ouverture de Cuba au tourisme, par l’arrivée des premiers dollars… « Il parchemine des feuilles qu’il colle, roule, déroule. C’est la géographie rêvée de l’artiste. » Il utilise pour la représenter le bol de soupe des grandes Antilles, le chaudron à sucre des Petites… « C’est aussi un graveur d’où les images multiples, récurrentes… »Miranda.jpg

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