Vendre le "produit Cannes"
Cannes vend à Paris le luxe de la « city zen »
Les hôteliers cannois avaient choisi un « appartement de réception » à Paris, mardi soir, pour présenter et vendre le « produit Cannes ».
Emmenée par le fringuant 1er adjoint au maire et président du Palais des festivals et des congrès, David Lisnard, la délégation cannoise réunissant le gratin des hôteliers de la Croisette, réitérait une opération promotionnelle lancée il y a quelques mois en Ukraine et au Kazakhstan. Selon David Lisnard « Cannes a une valeur imaginaire ajoutée plus importante à l’étranger qu’au nord de la Loire », et la ville, dans cette période de transition économique, veut être prête : « On n’investit pas en catimini, on est décomplexés… » Soit 400 millions d’euros investis ces derniers mois dont 140 pour le seul Palais des festivals et des congrès, des caméras de surveillance depuis 2001 et du mobilier urbain signé d’un designer italien… Place au luxe durable pour « répondre aux nouvelles attentes des touristes internationaux » ! Les grandes marques sont chez elles sur la Croisette et il n’y a plus d’espaces pour honorer 18 dernières nouvelles demandes d’installation. « C’est plein, affirme Robert Van de Kerkhove (Groupe VDK), qui a fait venir 61 des 74 grandes marques installées. J’ai capitalisé en dix ans 84 millions d’euros avec zéro euro d’apport ! » « Si on veut créer de la prospérité et prendre un coup d’avance sur les nouvelles tendances du luxe, il faut créer du flux », soutient l’adjoint au maire. Les hôteliers sont venus faire leur promotion car ils sont quasiment tous en fin de processus de rénovation et ont anticipé le nouveau classement à 5 étoiles.
"Luxe responsable"
Emmanuel Caux, dirigeant du pôle hôtelier du groupe Barrière, a annoncé 110 millions d’euros sur le Majestic et le Gray d’Albion pour répondre à une « vision d’avenir » axée sur un « luxe responsable ». Il annonce tel un événement l’arrivée du restaurant niçois, la Petite maison de Nicole Rubi, dans son palace. Nathalie Esclapez, propriétaire du 1835 White palm hôtel annonce 32 millions et 5 ans de travaux. « J’ai tout fait moi-même… Et j’ai la plus belle terrasse de Cannes ! ». Richard Duvauchelle, ex directeur du Martinez a opéré la reconversion du Noga Hilton en Palais Stéphanie. 40 millions d’euros investis. « Face au luxe international, on a misé sur le luxe de l’avenir », argumente-t-il. François Chopinet, directeur général du Carlton, ne donne pas de chiffres après les années de travaux subis par « la tour Eiffel de Cannes ». Il n’évoque que 11 000 heures de formation, une chaudière à condensation (sans émission de CO2), des sacs à linge en fécule de pomme de terre, un projet d’extension de 80 chambres pour 2010, le centenaire en 2013. Mais rien sur le projet de rachat du Carlton par les Saoudiens… Gitte Harder-Pecqueux annonce pour le Martinez et ses 412 chambres en 5 étoiles 50 millions engagés dont 5 en 2010 pour 36 chambres et une suite de 1000 m2. Têtes de lit matelassées et couvre-lits cousus de fil d’or… Mais la liste ne s’arrête pas là : Le Grand Hôtel, le Cavendish, la Villa Garbo, le Canberra, l’hôtel Eden… Cannes, 3e capacité hôtelière de France avec 12 000 lits en 4 ou 5 étoiles, 50 manifestations par an au Palais des festivals (bientôt triplement certifié HQE !), 300 000 visiteurs accrédités, 19 000 emplois et… 925 millions d’euros de retombées économiques. « Notre village mondial cannois construit sa nouvelle marque », insiste David Lisnard. En 2010, hommage à Orson Welles avec « City Zen Cannes ». Bel exercice de communication même si les journalistes étaient particulièrement absents, à Paris, ce mardi soir.
FXG (Agence de presse GHM)
Bertrand Salama (directeur du tourisme de Cannes), Robert Van de Kerkhove (groupe VdK), Richard Duvauchelle (Palais Stéphanie), David Lisnard (adjoint au maire et président du Palais), Gitte Harder-Pecqueux (Martinez), Nathalie Esclapez (1835 White palm hôtel), Emmanuel Caux (Majestic et Gray d’Albion) et François Chopinet (Carlton). (Photo : Régis Durand de Girard)
Les hôteliers cannois avaient choisi un « appartement de réception » à Paris, mardi soir, pour présenter et vendre le « produit Cannes ».

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FXG (Agence de presse GHM)
