Villepin récolte des parrainages d'Outre-mer
Villepin espère les 500 signatures grâce à l'Outre-mer
« Il n’était pas question de télévision, a lâché l’attachée de presse de Dominique de Villepin en priant la caméra des 1ère et France Ô, de partir. On est sur les dents, on cherche des parrainages ! » C’était un peu l’énervement au QG de campagne Villepin 2012, rue du Cherche-Midi à Paris, quand est arrivé, hier après-midi, le conseiller régional guadeloupéen Cédric Cornet. Dans son cartable, deux enveloppes imprimées à l’adresse du Conseil Constitutionnel contenant sa promesse de parrainage et celle de sa colistière des Incorruptibles, Elodie Davillé. De l’avis de Brigitte Girardin, il manquait encore hier une cinquantaine de signatures de parrainage. Cédric Cornet est arrivé dimanche à Paris et repart ce mercredi. Depuis trois mois, les deux élus de la Guadeloupe ont approché Mélenchon, Poutou, Marine Le Pen et l’ancien Premier-ministre de Jacques Chirac. C’est par rappoort à leurs propres choix pour l’Outre-mer qu’ils ont décidé de soutenir Villepin. Mais à une condition : « Qu’il prennent la résolution que l’Etat se réengage dans ses outre-mer et, singulièrement en Guadeloupe. » L’engagement devra être écrit. Accueilli par Brigitte Girardin et vite rejoint par le candidat, Cédric Cornet a pu poser devant caméras et appareils photos avec Dominique de Villepin avant de lui laisser ses deux parrainages supplémentaires qui feront peut-être la différence le 16 mars prochain, date de limite de dépôt des parrainages au Conseil constitutionnel.
FXG (agence de presse GHM)
ITW Dominique de Villepin
« Pas question de ralliement »
Comment expliquez-vous le regain des maires d’outre-mer à votre égard ?
Il y a trois groupes de maires qui se sont mobilisés très particulièrement : l’Outre-mer, les banlieues et les mairies rurales. Cela montre bien que les oubliés de la campagne souhaitent être présents dans cette campagne et je suis une des voix qui est mobilisée pour parler en leurs noms. Un tiers de nos parrainages viennent de l’Outre-mer. Ca prouve que l’Outre-mer contribue à la République, à la démocratie française, y compris dans le cadre d’une élection présidentielle. Vous savez toute l’importance que j’attache à l’Outre-mer ; je pense que la France ne serait pas la France sans l’Outre-mer. C’est un élément de démultiplication de la force du rayonnement de la puissance française. Nous devons beaucoup à l’Outre-mer et il serait important que tous les Français nous le rappellent dans cette campagne.
Deux conseillers régionaux de la Guadeloupe vous proposent leurs parrainages, mais demandent en échange que vous affirmiez le réengagement financier de l’Etat en Outre-mer. Qu’en ferez-vous ?
Mon engagement est très fort. J’ai reçu plus 65 parrainages de la Polynésie, des dizaines des Antilles, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie, de la Réunion. Je suis pour un engagement très fort de l’Etat en Outre-mer. Je n’ai jamais cessé de me battre pour cela et je crois que l’ensemble des Français de l’Outre-mer a droit à une véritable égalité et cette égalité n’est pas, aujourd’hui, au rendez-vous. C’est un combat qu’il nous faut mener pour la grandeur de la France.
Faut-il ôter le mot race de la Constitution comme le propose François Hollande ?
La Constitution a montré qu’elle était capable de passer le cap des âges, des décennies, on peut toujours souhaiter épousseter la Constitution mais je crois que nous avons une constitution équilibrée et qui a montré qu’elle fonctionnait bien.
Aurez-vous les 500 signatures ?
C’est la dernière ligne droite pour que le débat ait lieu. Un véritable débat démocratique, ça ne doit pas se limiter à quelques candidats, ceux des grands partis, ou les candidats extrémistes ou fantaisistes. Il est important que ceux qui ont quelque chose à dire puissent être fortement représentés.
Pas de ralliement à Nicolas Sarkozy ?
Pour moi, il n’est pas question de ralliement. Ca ne fait pas partie de mon projet, pas partie de mon tempérament, pas partie de mon courage.
Propos recueillis par FXG