Procès Sainte-Rose Cakin
Cakin en appel
Le procès en appel de Sainte-Rose Cakin s’est tenu hier à Paris devant la XXe chambre correctionnelle et les magistrats rendront leur arrêt le 29 mai prochain. Sainte-Rose Cakin, sur le banc des prévenus, hier. Derrière lui, Me Vanessa Bousardo, avocate de la famille Deruel. (photogramme Romain Kuhn)
Le procès en appel de Sainte-Rose Cakin s’est tenu hier à Paris devant la XXe chambre correctionnelle et les magistrats rendront leur arrêt le 29 mai prochain.
Condamné, en mars dernier, à dix mois de prison de prison avec sursis et à payer quelque 20 000 euros, à titre personnel à la famille de la petite Wilona Deruel, morte dans le bassin Verger à Macouba, le 18 janvier 2004, le maire Sainte-Rose Cakin a voulu cet appel pour « une question de principe ». Il n’a pas admis d’être condamné à titre personnel et non en tant que maire. La partie civile, représentée par Me Vanessa Bousardo (qui substituait Me Dominique Nicolas) a soutenu le jugement du 13 mars 2007. « M. Cakin n’a respecté aucune de ses obligations… Quant aux emplois jeunes censés assurer une surveillance, ils n’étaient pas là, le 18 janvier 2004. » Elle a parlé de situation « anarchique », de la turbidité de l’eau qui enlevait toute visibilité. « La personne qui a découvert l’enfant a cru que c’était un tas de feuilles mortes… Et les bord biaisés du bassin en ont fait un piège. » Elle a plaidé des « imprudences exceptionnelles, incroyables » qui selon elle ont justifié le jugement de première instance. Laurence Vichniewsky, l’avocat général a démarré durement son réquisitoire : « Une petite fille est morte et deux autres enfants ont failli se noyer » Puis elle a parlé d’une « baignade aménagée, qui même si elle est atypique, implique une obligation de surveillance ». Bref pour le ministère public, il s’agit d’une faute caractérisée : « Il fallait fermer ! Vous êtes le premier acteur de la sécurité dans votre commune. » Au final, elle requiert une peine de 18 mois avec sursis et une amende de 3 000 euros.
« Une affaire douloureuse »
En défense, Me Marsigny a bien sûr évoqué une « affaire douloureuse pour tous », mais pour lui les infractions ne sont pas constituées et il a rappelé tout ce que M. Cakin, en tant que maire, a mis en place pour répondre aux injonctions de la sous-préfète Michel (relaxée comme le préfet Cadot) en première instance. « Si la cour reconnaît qu’il y a eu violation des obligations de sécurité en sa qualité de maire, je demande une dispense d’inscription de la peine au casier judicaire, mais il a plaidé avant tout la relaxe. Sainte-Rose Cakin s’est dit soulagé d’avoir pu s’expliquer en détail devant la cour. « Les juges ont compris comment le bassin avait été fait et comment nous avons voulu mettre en place les mesures de sécurité. On a voulu me faire porter le poids de ces responsabilités… » Me Marsigny est même allé un peu plus loin : « Tout a été fait sous le contrôle de l’Etat. »
Le bassin Verger
Ouvert en septembre 2002, alors que Sainte-Rose Cakin n’est pas maire (pour cause d’invalidation des élections), la baignade était ouverte au tout venant avec un simple panneau précisant : « baignade sans surveillance ». En juin 2003, un PV de gendarmerie fait part des risques pour les baigneurs. Le 23 jullet, un premier accident manque coûter la vie d’un enfant. Nouvel accident le 1er août. Le 4, le plan d’eau est fermé et le reste jusqu’au 18 janvier 2004. Entretemps, les lieux sont clôturés et la mairie via l’association Grand Nord, recrute des emplois jeunes destinés à surveiller les lieux avant d’être formés à la surveillance de baignade. Le 18 janvier, informés oralement de leurs horaires par le maire, ils ne sont pas venus. C’est ce jour-là, qu’en marge d’un pique-,nique familial, la petite Wilona est décédée. Voilà les raisons qui ont conduit le maire de Macouba à comparaître pour homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et infraction au droit de l’environnement.
« Une affaire douloureuse »
En défense, Me Marsigny a bien sûr évoqué une « affaire douloureuse pour tous », mais pour lui les infractions ne sont pas constituées et il a rappelé tout ce que M. Cakin, en tant que maire, a mis en place pour répondre aux injonctions de la sous-préfète Michel (relaxée comme le préfet Cadot) en première instance. « Si la cour reconnaît qu’il y a eu violation des obligations de sécurité en sa qualité de maire, je demande une dispense d’inscription de la peine au casier judicaire, mais il a plaidé avant tout la relaxe. Sainte-Rose Cakin s’est dit soulagé d’avoir pu s’expliquer en détail devant la cour. « Les juges ont compris comment le bassin avait été fait et comment nous avons voulu mettre en place les mesures de sécurité. On a voulu me faire porter le poids de ces responsabilités… » Me Marsigny est même allé un peu plus loin : « Tout a été fait sous le contrôle de l’Etat. »
Le bassin Verger
Ouvert en septembre 2002, alors que Sainte-Rose Cakin n’est pas maire (pour cause d’invalidation des élections), la baignade était ouverte au tout venant avec un simple panneau précisant : « baignade sans surveillance ». En juin 2003, un PV de gendarmerie fait part des risques pour les baigneurs. Le 23 jullet, un premier accident manque coûter la vie d’un enfant. Nouvel accident le 1er août. Le 4, le plan d’eau est fermé et le reste jusqu’au 18 janvier 2004. Entretemps, les lieux sont clôturés et la mairie via l’association Grand Nord, recrute des emplois jeunes destinés à surveiller les lieux avant d’être formés à la surveillance de baignade. Le 18 janvier, informés oralement de leurs horaires par le maire, ils ne sont pas venus. C’est ce jour-là, qu’en marge d’un pique-,nique familial, la petite Wilona est décédée. Voilà les raisons qui ont conduit le maire de Macouba à comparaître pour homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et infraction au droit de l’environnement.