Quand Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly comparaissaient avec Teddy Valcy
Amédy Coulibaly et l'un des frères Kouachi dans le même box que Teddy Valcy
C'était en novembre 2013, au tribunal correctionnel de Paris, le Guadeloupéen Teddy Valcy était jugé avec une dizaine de prévenus pour un projet, d'évasion et projet d'un attentat. Parce que Teddy Valcy est un Guadeloupéen, France Antilles avait alors couvert ce procès. La justice reprochait à cette bande (dont la plupart s'étaient connu en banlieue parisienne et en prison) d'avoir voulu faire évader de la centrale de Clairvaux Smaïn Aït Ali Belkacem, l'artificier de l’attentat du REC en 1995. Dans le box, sous très haute surveillance policière, il y avait entre autres Fouad Bassim, un ami de Smaïn Aït Ali Belkacem, Djamel Beghal, Teddy Valcy, Cherif Kouachi, Amédy Coulibaly et quelques autres hommes. Le parquet reprochait entre autres à Amédy Coulibaly d'être allé voir Djamel Beghal, alors assigné à residence dans le Cantal (pour sa participation à l'élaboration d'un projet d'attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris) dans le but d'organiser l'évasion d'Ali Belkacem préalable à la préparation d'un attentat terroriste dont l'objectif n'avait pas été clairement défini à l'audience. Teddy Valcy avait été arrêté chez lui en 2010 en possession d'une kalachnikov, de fumigènes et de cordes, des objets destinés selon la prévention à ce projet d'évasion. Teddy Valcy avait été condamné à 9 ans de prison, mais le tribunal n'ayant pu prouver que son action eût été menée en lien avec une entreprise terroriste, n'avait pu le poursuivre de ce chef de prévention. Chérif Kouachi, "une poussière dans ce procès", d'après un des avocats de la défense, avait bénéficié d'un non lieu et si Amédy Coulibaly (arrêté lui aussi en 2010 et en possession d'une kalahnikov et de 300 cartouches) avait été condamné à cinq années de prison, sa période de détention provisoire lui permettait de sortir dès 2014.
Il reste comme une évidence cruelle que deux des trois protagonistes des tueries de Charlie Hebdo et de Montrouge et des deux prises d'otage qui se sont soldées hier par la mort de sept personnes, étaient encore sous main de justice en novembre 2013.
FXG, à Paris