Une fausse croix de Compagnon de la Libération sur l'ancien combattant à l'Elysée
Usurpation de médaille à l’Elysée et aux Invalides
Le 1er juin dernier, François Hollande recevait à l’initiative de la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy, auteur du documentaire « Parcours de dissidents », six anciens combattants antillais et guyanais de la seconde guerre mondiale, autrement dits des "dissidents", des jeunes évadés par mer de leur île alors administrée par le gouvernement de Vichy, pour rejoindre les bureaux de recrutements des Français libres en Dominique ou à Sainte-Lucie. Parmi eux, Salinière Doctrovée Ségor (94 ans). Il arborait, devant le président de la République, sur son plastron, la croix de Compagnon de la Libération. Le lendemain encore, il la portait dans la cour du dôme des Invalides devant les ministres des Anciens combattants et des Outre-mer. Or, Salinière Ségor n’est pas l’un des derniers survivants de l’ordre créé par le général de Gaulle. Ayant vu la supercherie, ou plutôt l’usurpation de décoration, le secrétariat général de la chancellerie de l'Ordre a enjoint aussitôt au dissident Salinière Ségor de ne plus porter cette médaille qu'il n'a pas obtenue. Invité, tout de même, aux cérémonies du 6 juin à Ouistreham, M. Ségor s’y est rendu avec ses cinq camarades, mais sans la Croix.
Par ailleurs, le président du Comité pour un mémorial martiniquais de la Résistance, de la Déportation et de l'Internement, François Cartigny, a contesté le statut de dissident de Salinière Ségor, affirmant : « Il a rejoint les Forces Françaises Libres en 1942 en Afrique Equatoriale Française où il se trouvait à l'époque comme soldat de 1ère classe. Le territoire de l'A.E.F. était alors entièrement rallié à la France Libre depuis septembre 1940. Ségor n'a fait que suivre le mouvement comme l'ont fait avec lui plusieurs centaines de militaires du rang, sous-officiers et officiers. » Une thèse démontée par l'ONAC qui assure, états de vservice en main, que Salinière Ségor est bien passé par la Dominique et les Etats-Unis ; Il est donc bien un dissident !
FXG, à Paris