Bernard Hayot, commandeur de la légion d'Honneur
Nicolas Sarkozy cravate Bernard Hayot
Bernard Hayot a reçu des mains du président de la République la cravate de commandeur de la légion d’Honneur, hier soir au palais de l’Elysée. « Bernard Hayot est un entrepreneur qui a construit un groupe de dimension mondiale enracinée dans sa Martinique natale », a déclaré Nicolas Sarkozy en entame de son éloge au récipiendaire. 6000 emplois, 2 milliards de chiffre d’affaires et une présence dans les secteurs de l’automobile, la grande distribution, l’agro-alimentaire et les matériaux de construction partout dans le monde (Antilles-Guyane, Nouvelle-Calédonie, Réunion, Chine, Maroc, saint-Domingue…). Le président a salué aussi bien l’entrepreneur « issu d’une famille qui était dans l’industrie sucrière et qui a su trouver de nouvelles valeurs de croissance, un modèle de développement ancré outre-mer » que « sa réussite au service de sa terre ». Il a mis en avant son action dans la banane, l’environnement, l’informatique et la formation de la jeunesse. Le président a encore rendu hommage à « l’homme de dialogue », fondateur il y a 25 ans de la fondation Clément dont le siège, l’habitation éponyme a reçu le label de Maison de illustres. Nicolas Sarkozy s’est plu à rappeler que c’est là qu’Aimé Césaire avait été invité à planter un courbaril… Pour assister à cette remise, beaucoup de ministres étaient présents dont Mme Penchard, et même l'ex-socialiste, membre du Conseil constitutionnel, Michel Charasse, mais aussi les anciens préfets de Martinique, Yves Dassonville et Ange Mancini (qui a désormais son bureau à l'Elysée), le conseiller économique et social Marcel Osenat et, bien sûr, la grande famille de Bernard Hayot. Il y avait ses deux filles Delphine et Dorothée et leurs époux, les deux fils, Stéphane et Rodolphe, son neveu, Dominique de la Guigneraye, et tous ses petits enfants ! Seul commandeur de cette promotion avec André Trigano, Bernard Hayot s’est retrouvé avec le gratin de la finance et de l’industrie françaises.
Parmi ses co-récipiendaires, il y avait l’ancien directeur du Trésor, gouverneur de la banque de France et directeur général du FMI, Michel Campdessus, le créateur italien Gilberto Benetton, un autre directeur du Trésor, Ramon Fernandez, fils de l’académicien et petit-fils du secrétaire général de la NRF pendant la guerre, ou encore Laurence Parisot, patronne du Medef dont on a appris, de la bouche du président, qu’elle avait entrepris dans sa jeunesse une thèse sur les lobbyings patronaux… La cérémonie s’est prolongée autour d’un cocktail dans la grande salle des fêtes de l’Elysée, mais sans la presse.
FXG (agence de presse GHM)