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Publié par fxg

GPL détaille sa feuille de route

GPL.JPGDans la nouvelle étape qui s’annonce pour le gouvernement Valls 2, George Pau-Langevin est à l’aise. Les arbitrages budgétaires rendus en juillet sont « plutôt favorables », selon la ministre (son budget est annoncé en hausse de 7 % sur trois ans dont + 0,3 % dès 2015), Aujourd’hui, le ministère des Outre-mer est concentré sur le pacte de responsabilité et sa déclinaison outre-mer avec un CICE acté à 9 %, soit 50 % de mieux pour les entreprises d’Outre-mer par rapport à ce qu’il sera dans l’Hexagone. Et comme le président de la République l’a indiqué lors de son déplacement récent à la Réunion, la discussion reste ouverte pour voir comment aller plus loin dans certains secteurs comme le BTP ou le tourisme, par exemple. Une ouverture qui fait écho aux demandes des socioprofessionnels sans pour autant les satisfaire quand il demandent un CICE à 19 % dans le tourisme. « Leur raisonnement pouvait sembler séduisant, précise la ministre, mais certains ont craint un effet reconventionnel en métropole et qu’il y ait là aussi des tris à faire alors que l’idée de départ du CICE était que ça soit simple. » Une concertation devrait néanmoins s’engager rapidement pour étudier les secteurs économiques qui pourraient bénéficier d’aides supplémentaires.

George Pau-Langevin est consciente que le secteur du BTP devrait mieux se porter, c’est pourquoi un plan logement devrait être lancé dès le mois de septembre. Et si la défiscalisation au logement social a été préservée, le ministère étudie avec attention l’expérimentation lancée dans la commune guadeloupéenne de Lamentin avec un prêt à taux zéro.

Le dossier de l’octroi de mer devrait aussi connaître son épilogue, en principe, à la fin de l’année 2014, même si les calendriers européen et parlementaire font pencher davantage pour 2015. Quoi qu’il en soit, en juillet, Bruxelles a rendu un arbitrage positif sur l’octroi de mer et la Commission européenne doit régler la question avant décembre. Puis ce sera au parlement européen de se prononcer avant le parlement national.

L’Outre-mer et Bercy

« On a toujours eu aux Outre-mer des relations un peu compliquées avec Bercy - c’est son rôle ! Mais, cette année notamment, nous avons gagné beaucoup d’arbitrages. Le Président et Manuel Valls sont conscients de ce que les outre-mer ont besoin et qu’il convient d’être moins pointilleux. » Actuellement, c’est la TVA non perçue récupérable qui est dans le collimateur, cette spécificité ultramarine qui consiste pour les entreprises à récupérer une TVA qu’elles n’ont pas perçue n’est pas du tout du goût de Bercy, comme de Bruxelles. George Pau-langevin n’a pas démenti que cette aide était menacée, elle a eu cette formule cocasse : « A la limite, il faudrait l’appeler autrement… »

La ministre évite de se prononcer sur la ligne économique gouvernementale incarnée désormais par l’ancien banquier Emmanuel Macron : « Je ne suis pas une économiste assez performante pour me permettre de contredire des gens bien plus compétents que moi sur le sujet. J’ai le sentiment que, sur ma partie outre-mer, le fait qu’on dise aux entreprises qu’on allait les aider à assumer leurs charges est quelque chose qui est plutôt bien passé. Mais nous devons faire attention, pour ne pas ruiner cette politique, à ce qu’on obtienne des contreparties en termes d’emplois. Pour l’heure, c’est un peu flou… » La ministre souhaite qu’un effort particulier soit porté sur la question de l’emploi local.

Du point de vue institutionnel, hors le dossier calédonien qui entre dans une phase pré-référendaire cruciale, le ministère devra retoiletter les statuts des collectivités de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre et Miquelon et accompagner la fusion des collectivités en Guyane et Martinique. La question de la dotation d’amorçage réclamée par les élus de Guyane et de Martinique ne semble pas résonner rue Oudinot qui rappelle que « théoriquement, ces fusions ont pour but de faire des économies ». Le report des élections territoriales en décembre 2015 leur donne, dit-on au ministère, un délai supplémentaire intéressant dans la mesure où la fusion des administrations n’est pas encore prête. C’est moins vrai en Martinique où la présidente du Conseil général n’est pas sûre de tenir les délais, qu’en Guyane où le président de Région affirme lui ne pas être encore prêt.

L’ombre de l’ancien ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, semble être désormais lointaine de la rue Oudinot et si George Pau-langevin poursuit le travail de son prédécesseur sur les sujets économiques, elle devrait prendre désormais du temps pour des sujets qui lui tiennent à coeur comme les questions éducatives et sociales, essentielles à ses yeux pour le sort de la jeunesse dans les territoires.

FXG, à Paris


En Martinique avec Ségolène Royal 

Dans l’immédiat, George Pau-Langevin s’apprête à se rendre en Martinique ce week-end, avec sa collègue de l’Ecologie, Ségolène Royal. Un déplacement, en amont du projet de loi sur la transition énergétique, dans des territoires très dépendants des très chères énergies fossiles. Les deux ministres s’intéresseront donc de près aux énergies alternatives (éoliennes, géothermie, centrales bagasse et biomasse, énergie thermique des mers…) et à certains projets innovants qui connaissent des freins administratifs. C’est le cas de la centrale biomasse du Tampon à la Réunion qui a du mal à obtenir l’accord de la Commission de régulation de l’énergie, comme celui de la géothermie en Dominique. « Mme Royal viendra se sensibiliser à ces questions énergétique dans nos territoires, car on a besoin d’une volonté politique qui puisse aider à lever les obstacles administratifs », indique Mme Pau-Langevin.

 

 

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