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Publié par fxg

 

Nuit de l’abolition sur France 3

France 3 diffuse le 10 mai un docu-fiction de 52 minutes, réalisé par l’écrivain Creuso-Guadeloupéen Claude Ribbe, consacré au chevalier de Saint-George. A l’occasion du 10e anniversaire de la loi Taubira et de la 6e journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, ce film ouvre, à partir de 23 h 50 une « nuit de l’abolition » entièrement consacrée à la thématique de l’esclavage et de son abolition. Après le film sur le « Mozart noir », France 3 propose trois autres programmes de docu-fiction sur la Société des amis des Noirs, la 1re abolition de l’esclavage de 1794 et la seconde, de 1848.

 

Ribbe-en-Saint-George.jpg« Le chevalier de Saint-George »

Réalisé par Claude Ribbe et produit par Orthéal

Le docu-fiction retrace La vie romanesque du chevalier de Saint-George (1745-1799), talentueux compositeur, escrimeur imbattable, et «star» du XVIIIe siècle  Né esclave en Guadeloupe, mais élevé comme un aristocrate, Saint-George fut, malgré sa couleur, admis à la Cour. Très proche de Marie-Antoinette, il s’engagea pour la Révolution et contre l’esclavage.

Dans cette nouvelle version tournée notamment au château de Versailles, dans le donjon du château de Vincennes et sur l’île de Marie-Galante (Guadeloupe), le réalisateur qui interprète le rôle titre, met l’accent sur la carrière musicale de Saint-George et les difficultés que ce compositeur surdoué eut à affronter du fait de sa couleur et de ses origines dans la société métropolitaine des Lumières, plutôt favorable à l’abolition (progressive) de l’esclavage, mais où commençait à se répandre le préjugé de couleur.

On retiendra du chevalier de Saint-George la rencontre entre les parents de Saint-George, Nanon, l’esclave noire (Myriam Massengo-Lacavé), et le béké Georges de Bologne (Jérémy Banster), la rencontre désopilante entre Saint-George, et le futur auteur des Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos (David Palatino), les savoureux dialogues entre la marquise de Créquy (Élise Noiraud) – incarnant des préjugés hélas toujours en vogue – et un aveugle spirituel et cancanier, Lefebvre de Beauvray (Franck Boss), le marivaudage avec la marquise de Montalembert (Aurélie Matéo), le dialogue animé avec le duc d’Orléans (Fabien Carrara) tenant une « fille » (Sophie Anselme) sur ses genoux, l’assaut d’escrime avec le célèbre chevalier d’Éon (l’escrimeuse Stéphanie Muel), les échanges entre Saint-George, un commissaire raciste (Jöchen Haegele) et le président de l’Assemblée (Victorien Robert dans le rôle d’Hérault de Séchelles), un dialogue équestre avec le général Dumas (Stany Coppet) et surtout le duo musical particulièrement intense entre le violoniste Saint-George (auquel on a prêté des talents de séducteur) et la reine-musicienne Marie-Antoinette (interprétée de manière saisissante par la jeune claveciniste Marie Van Rhijn). À noter également la prestation discrète mais efficace d’un jeune acteur marie-galantais, Christophe Prauca, dans le rôle d’Hippolyte, valet et protecteur de Saint-George et celle de Bruno Henry, dans le rôle de Narcisse, un compagnon de Saint-George qui finit par le trahir.

La bande sonore du Chevalier de Saint-George, particulièrement soignée – et dont plusieurs titres sont joués en live– est exclusivement constituée d’oeuvres, souvent oubliées, dont les partitions ont été retrouvées dans les bibliothèques d’Europe.

Elles ont été choisies parmi les plus belles musiques composées par le chevalier de Saint-George et réenregistrées sur instruments baroques par un ensemble spécialement réuni pour la circonstance, l’orchestre du chevalier de Saint-George. La BO du film fait l’objet de la sortie concomitante d’un CD : Le chevalierde Saint-George, choix de musique pour la reine Marie-Antoinette.

 

Ces lignes sont extraites du dossier de presse. pour une lecture critique, nous renvoyons a l'article de notre confrere Daniel Rolle dans le Scrutateur guadeloupeen : http://www.lescrutateur.com/article-le-crime-du-chevalier-de-saint-ribbe-par-daniel-rolle-73431877.html 

« Ne suis-je pas ton frère ? »

La Société des Amis des Noirs (1788-1794)

Réalisé par Didier Roten et coproduit par Anekdota et RFO

L'histoire de la Société des Amis des Noirs nous plonge dans le climat social et politique des premières heures de la révolution française, entre le lobby des planteurs et celui des armateurs, entre les revendications des libres de couleur et le soulèvement des esclaves, au cœur du combat abolitionniste d'hier et du devoir le mémoire d'aujourd'hui

 

« La Liberté générale »

Chroniques de la première abolition de l'esclavage (1794 -1802)

Réalisé par Didier Roten et coproduit par Anekdota et RFO

Que s'est-il passé entre la première abolition de l'esclavage, décrétée par la Convention en 1794, et son rétablissement en 1802 par Bonaparte ?

Comment cette liberté générale proclamée, qui donna son universalisme à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, s'est-elle traduite en faits dans les colonies françaises, et en métropole ?

 

« Vers la seconde abolition de l'esclavage dans les colonies françaises »

(1802-1848)

Réalisé par Didier Roten et coproduit par Anekdota et RFO

Comment le mouvement abolitionniste renaît de ces cendres après le choc du rétablissement de l'esclavage en 1802 par Bonaparte et de l'indépendance d'Haïti ? Les Anglais donnent l'impulsion, interdisant la traite dès 1807, et abolissant l'esclavage en 1833. En France, il faudra attendre 1821 pour que la "Société de la morale chrétienne" et son "Comité pour l'abolition de la traite", marque le retour au grand jour du combat pour l'émancipation.

 

Photo : Agnes Caporal

 

 

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