Budget 2020 de l'Outre-mer
Le budget de l'Outre-mer examiné à l'Assemblée aujourd'hui
C'est ce mercredi que l'Assemblée nationale examine en séance le budget 2020 de la mission Outre-mer. En jeu : 2,6 milliards d'euros en autorisation d'engagement et 2,5 milliards (2,45 hors exonération de charges) en crédit de paiement. Des crédits de paiement en baisse de 100 millions d'euros. Hier, la ministre des Outre-mer a pu exercer ses arguments face aux député de la délégation Outre-mer. Si la ministre a répété à l'instar du président Macron lors de son déplacement à la Réunion qu'il n'y aurait pas de remise en cause de l'octroi de mer, elle a parlé d'"ajustements possibles que nous proposerons à Bruxelles".
Elle a répété aussi l'effort de l'Etat pour l'agriculture avec la poursuite de l'enveloppe de 40 millions d'euros pour la canne et l'amélioration de l'enveloppe pour la diversification agricole qui passe à 45 millions contre 40 jusqu'alors.
David Lorion (LR Réunion) lui a reproché une baisse de la ligne budgétaire unique (pour le logement social) de 30 millions à 215 millions. "Nous nous sommes fixés de ne pas descendre en-dessous de 200", a rétorqué la ministre. Elle a indiqué encore que le nouveau dispositif d'allocation accession était doté d'un fonds de 11,5 millions d'euros, soit une aide de 33 000 euros par ménages. Revenant sur la baisse de ses crédits de paiement, Annick Girardin a déclaré que "en matière de logement, nous avons 1,6 milliards en autorisation d'engagement dont 600 millions n'appelleront jamais les crédits de paiement". Elle a cité pour exemple le projet immobilier avorté du Quadrilatère océan à la Réunion, programmé pendant deux ans pour rien...
La ministre a tout de même rappelé qu'une partie du produit de la vente des sociétés immobilières d'Outre-mer à CDC-Habitat, soit 18,5 millions d'euros, viendrait abonder son budget.
Serge Létchimy (App PS Martinique) s'est plaint aussi de la baisse des crédits de paiement. La ministre lui a rappelé que l'extension du crédit d'impôt à la réhabilitation et la rénovation du parc locatif social hors zone ANRU représentait 6 millions d'euros. Et pour revenir à la baisse de ses crédits de paiement, comme ce sera sans nul doute une grande part du débat, la ministre a déclaré : "On est arrivé au plafond de nos capacités à consommer nos crédits de paiement." Elle s'est proposée de lancer un audit sur ce sujet.
FXG, à Paris