Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

Macron, le 10 mai 2022

Macron, le 10 mai 2022

Un 10 mai sous le signe des « résistances »

Cette année, la « journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions » sera célébrée dans la ville de la Rochelle (Charente-Maritime) par le Premier ministre Gabriel Attal entouré de membres de son gouvernement. À Paris, comme ailleurs, des hommages locaux seront rendus ce vendredi et le 23 mai prochain.

C'est une première et elle est présentée comme un signe « de l’importance que [le gouvernement] attache à cette page de notre histoire, qui est aussi celle des combats contre l’esclavage ». La « Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions » ne sera pas célébrée comme chaque année au jardin du Luxembourg, à Paris, mais dans l'ancien port négrier de La Rochelle (Charente-Maritime), dans le sud-ouest de la France. Il existe un précédent, en 2011, lorsque Marie-Luce Penchard, alors ministre des Outre-mer, avait décidé de célébrer cette journée à Bordeaux.

Le premier ministre Gabriel Attal, entouré de plusieurs membres de son gouvernement, présidera la cérémonie d'hommage et tiendra un discours, ce vendredi. Il doit « saluer la résistance des esclaves y compris sur le sol de la France métropolitaine » et dévoiler une statue de Clarisse, « une femme qui a vécu en servitude à La Rochelle sous la Révolution et qui y a demandé son émancipation, avant le vote de la première abolition en 1794. »

« Le déplacement hors de Paris de la cérémonie nationale du 10 mai 2024 marque la volonté du Premier ministre de saluer le travail exceptionnel des élus locaux et des acteurs des territoires pour transmettre la mémoire », écrit la Fondation pour la mémoire de l'esclavage (FME), impliquée dans l'organisation de ce temps mémoriel. Selon les historiens, second port négrier de France, La Rochelle vit au moins 477 navires partir de sa rade pour les côtes d’Afrique, la plupart au 18è siècle.

Attal à la Rochelle

Cette année, la journée nationale de mémoire de l'esclavage – instaurée en 2006, dans la suite de la « loi Taubira » qui reconnaît la traite comme un crime contre l'humanité – a pour thème « les résistances ». « C'est un fait majeur : les résistances ont permis l'abolition de l'esclavage, rappelle Aissata Seck, directrice de la FME. Il est important de se souvenir de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui ont combattu pour leur liberté. Nous travaillons sur la thématique du marronnage, des figures héroïques de la résistance, dans la continuité de l'exposition « Oser la liberté » au Panthéon. »

Tout comme l'année dernière, cette journée nationale de mémoire est l'occasion de « marquer la solidarité de la France avec le peuple d’Haïti, nation née du combat contre l’esclavage en 1804 », rappelle le gouvernement. Le pays connaît plus que jamais une situation dramatique, entre crises économiques, politiques, sécuritaires et sanitaires. Le Premier ministre Gabriel Attal veut notamment envoyer un message positif « à travers la présence à La Rochelle du sculpteur haïtien Filipo, qui est le créateur de la statue de Clarisse, et qui vit habituellement à Port-au-Prince ».

FA Paris

Une journée nationale, de multiples hommages

Plusieurs autre cérémonies doivent se dérouler aujourd'hui partout en France, à l'image du traditionnel rassemblement place du général Catroux, dans le 17ème arrondissement de la capitale, organisé par le militant Claude Ribbe. Plus généralement, cette journée nationale d'hommage s'inscrit dans ce que la Fondation pour la mémoire de l'esclavage (FME) décrit comme le « Temps des mémoires », du 27 avril au 23 mai.

La seconde édition du « MaiMory Tour », en partenariat avec la Mairie de Sarcelles, se déroulera le samedi 18 mai 2023 : elle comporte notamment un « parcours guidé à la découverte des mémoires des diasporas afro-descendantes francophones à Paris et à Sarcelles ». Le 23 mai est consacré – là encore à l'échelle nationale – à la « mémoire des victimes de l'esclavage ». Les Stéphanois ont aussi leur rendez-vous le 10 mai à 11 heures, square Victor-Schoelcher, devant la statue de "la liberté inachevée" du sculpteur martiniquais Gilles Roussi, le neveu de Suzanne !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article