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Publié par fxg

GPL justifie l'extension de l'état d'urgence aux Antilles, Guyane et océan Indien

Au conseil des ministres de ce mercredi a été signé le décret d'extension de l'état d'urgence aux départements de la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, la Réunion, Mayotte et les collectivités de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.

Avant d'expliquer ce revirement (lundi, la ministre estimait que l'état d'urgence ne se justifiait pas en outre-mer), la ministre a salué la prise de parole, mardi à l'Assemblée nationale, du député de la Martinique, Bruno Nestor Azérot, par laquelle il affirmait que les Outre-mer étaient concernés et solidaires. Outre l'ovation que lui a faite la représentation nationale, le député martiniquais relayait une idée partagée par la plupart de nos parlementaires qui réclament depuis lundi l'état d'urgence dans leurs territoires. "Il est naturel, a encore dit la ministre, d'affirmer cette position pour que la population se sente protégée et rassurée."

George Pau-Langevin a indiqué que parmi les terroristes, était apparu "un homme qui a grandi à la Réunion". Elle parlait de Fabien Clain, ce Toulousain d'origine réunionnaise converti à l'islam, dont la voix a été identifiée dans le message de revendication des attentats du 13 novembre par Daesh. "Nous sommes donc totalement impliqués", a déclaré la ministre qui a exclu de cette extension Saint-Pierre et Miquelon et les territoires du Pacifique. Mais au-delà de cela, la ministre estime qu'à partir du moment où l'on s'inscrit dans le moyen terme avec la nécessité d'adopter une loi pour proroger l'état d'urgence pendant trois mois, il faut prendre en compte les Outre-mer.

La ministre a minimisé l'importance des trois syriens interpellés samedi à Juliana (Sint-Maarten) en provenance d'Haïti avec de faux passeports grecs. "Ce ne seront ni les premiers, ni les derniers ; un faux passeport ne fait pas forcément un terroriste." Ceci dit, elle assure que "la vigilance est maximum" et que "la police et les gendarmes font leur travail selon les indices dont ils disposent".

Elle a encore fait un distinguo entre la Caraïbe et l'océan Indien quant au niveau de la menace terroriste. En effet, la plateforme de signalement des individus suspects de radicalisation islamique à la Réunion, a permis de déceler une centaine de cas suspects. A Mayotte, le chiffre n'est pas connu, mais il est moindre qu'à la Réunion d'après le directeur de cabinet de la ministre. A Mayotte, le préfet va intensifier la surveillance des frontières et les reconduites. "Il ne faut tout de même pas confondre, a relativisé la ministre, les migrants qui arrivent à Mayotte pour des raisons économiques, familiales ou sanitaires et les terroristes."

FXG, à Paris

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